Paris, le 4 septembre 2014. Le collectif du numérique tient à saluer l’engagement du gouvernement à créer les conditions d’une « République numérique ». Néanmoins, cette communication doit, le plus rapidement possible, être suivie d’actions concrètes et d’envergure.
Le collectif du numérique rappelle que la réindustrialisation de la France passe par le développement d’une industrie tant matérielle qu’immatérielle forte ainsi que par un retour de la compétitivité des industries traditionnelles, transformées à l’aide de l’innovation et des nouvelles technologies. Le collectif du numérique rappelle également que la vie publique et démocratique sont amenées à évoluer avec les nouveaux usages connectés, et que l’acteur public doit lui aussi accomplir sa transition numérique dans de bonnes conditions de confiance. La France doit être un acteur et un moteur de cette évolution mondiale
L’industrie du numérique apporte des réponses en matière de croissance, de créations d’emplois, de compétitivité des entreprises mais aussi de réduction des déficits publics et de transformation de la société, à l’heure où la France doit affronter des enjeux économiques et sociétaux déterminants.
C’est un enjeu majeur de société que de donner aux élèves la capacité de devenir acteurs de cet écosystème, mais également de l’industrie du numérique, dont les besoins en recrutement sont patents comme l’ont démontré le récent Contrat d’étude prospective (CEP) de la filière numérique qui a mis en évidence plus de 36 000 créations d’emplois nets à horizon 2018 ou encore l'Appui Technique Prospectif (ATP) commandé par Objectif Fibre qui table sur un potentiel de 19 000 emplois grâce au chantier du Très Haut Débit en France à l'horizon 2022. C’est aussi une solution pour nos chômeurs et nos décrocheurs. C’est enfin une perspective pour nos salariés, qui doivent évoluer et s’adapter au monde qui vient.
La diffusion du numérique, sur un socle Très Haut Débit performant, au sein des structures étatiques et le développement de l’e-administration sont des éléments essentiels pour évaluer la modernisation de l’Etat et de l’action publique. Le numérique doit favoriser l’innovation du secteur public à tous les niveaux de l'administration, afin d'accroitre l'offre de services publics, tout en améliorant la gestion de l’Etat et les comptes publics qui bénéficient à toute l'économie. Le degré d’avancement des Etats dans ces domaines sont aujourd’hui un marqueur de leur efficience et l’objet de comparaison internationale, déterminantes pour l’attractivité économique et en termes d’externalités positives.
Ainsi, nous saluons la volonté du gouvernement de promouvoir un environnement réglementaire et financier stable et propice au développement en place dans un futur proche. Cette démarche doit s’inscrire dans la continuité des discussions en cours au sein de l’Union européenne, dans un cadre suffisamment souple pour rester réactif.
Le collectif du numérique souhaite que les professionnels et les fédérations, mais aussi les associations, soient entendus lors de la préparation de ces mesures, afin de refléter les positions économiques et citoyennes. Entreprises et représentants de la société civile sont donc prêts à participer pleinement à la définition et à la déclinaison de cette politique.
Signataires : ACN, ACSEL, AFDEL, APECA, Aproged, Cap Digital, CINOV-IT, EuroCloud, Forum ATENA, GESTE, GITEP TICS, Renaissance Numérique, SFIB, SNJV, Syntec Numérique et Systematic