En bref
« Quand l’actualité va vite,il faut prendre le temps de regarder loin. » Wilson Churchill
Répondre aux attentes des citoyens
L’évolution de la géopolitique et les constats d’un demi-siècle de mondialisation invitent à proposer des stratégies visant à développer au niveau France / Europe une nouvelle forme de souveraineté ouverte basée sur la meilleure autosuffisance possible et des offres d’exception, destinée aux échanges internationaux.
Ceci n’est pas une incantation, mais une opportunité qui s’offre à nous. Voici pourquoi et comment.
Poursuivre l’Histoire de l’Europe
L’ère industrielle, que nous terminons, est née en Europe. Elle a consisté à « apporter le mieux-être au plus grand nombre grâce au progrès technique ». À présent, pour progresser, nous constatons que le progrès n’est plus seulement technique : nous entrons dans la « guerre des talents » et cette guerre se gagne par l’attractivité.
L’Europe est la première zone géopolitique à être confrontée à cette mutation sociétale. Elle doit innover par elle-même.
L’ère industrielle s’est construite en explorant de nouvelles formes de gouvernances qui montrent aujourd’hui leurs limites (le 20ème siècle se caractérise par une concentration de dictateurs et le 21ème siècle débute par dégâts environnementaux ourdis durant le 20ème siècle).
Sans renoncer à la poursuite de nos avancées, nous allons aborder ce nouveau chapitre de notre Histoire avec l’obligation de rectifier le tir en innovant sur le plan sociétal et non plus seulement financier et technologique. Par exemple en repensant la pratique du pouvoir et les mécanismes de récompense.
Le numérique est au cœur des changements qui s’impose à nous. Il est également le facteur de fabrication de solutions.
Le numérique est lui-même en mutation, ce qui offre à l’Europe la possibilité de se créer un espace numérique qui s’inscrit dans la prolongation de son évolution, en tant que berceau de la démocratie, du pacte social et des droits de l’Homme, mais aussi du per to per et de l’Open Source.
Se préparer aux mutations en cours
Parler de création d’emploi en 2025 laisse les citoyens juniors et séniors sceptiques, alors qu’il y a tant de choses importantes à faire en dehors de « l’emploi » pour développer notre attractivité. Or, sans attractivité, point de produits d’exception.
Il faut aller plus loin dans l’idée que nous nous faisons de « l’emploi » et inventer les outils d’échange et de gouvernance qui conviennent. Le numérique nous offre de nombreuses possibilités qu’il faut explorer avant de s’en faire imposer par d’autres, plus audacieux.
Ainsi, comme souvent dans les périodes de mutation, l’innovation se situe dans des recoins qui ne sont pas dans le courant de pensée général.
Malgré l’apparition de la marine à vapeur, les grands armateurs perfectionnaient la marine à voile, la rendant plus dangereuse…
Sans renoncer à l’élan scientifique dans laquelle la France et l’Europe consolident leur expertise, le terrain d’innovation qui se présente à nous est de portée sociétale, adossé du numérique.
Ceci passe par la conception et le développement d’instruments d’échange visant à faciliter le fléchage du temps rendu disponible grâce aux progrès dans les modes de production et de consommation, vers les tâches « empathiques1 » et « contributives2 », c’est-à-dire des richesses immatérielles et fondamentalement locales, au comportement, économiques radicalement différentes de ce que nous produisons dans le monde productif.
Développer ces outils va nous amener à faire des progrès de toute nature, en particulier en matière de numériques. Ceci donnera un élan global à notre industrie et à nos pôles de savoirs.
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1- Dédiées aux résolutions de crises de toute nature (santé, justice, environnement … ), selon le processus : prédiction, prévention en en dernier recours curation.
2- Développement du bien commun : famille, culture, savoirs, innovation, démocratie, spiritualité.