Je lis ceci : « développer le salon virtuel permanent sur Second Life afin d’apporter la réponse systémique à la crise dans le cadre de la préparation de Copenhague 2009 et tout ca grâce à la crypto… ».
Et revoilà la même rengaine, depuis 40 ans au moins.
Avant c’était mauvais ; maintenant, vous allez voir avec les nouveaux zoutils comment enfin le monde rationnel et merveilleux que doit nous apporter l’informatique va pouvoir émerger.
Non, il y a une différence, tout de même.
Avant les prétentions étaient limitées aux méthodologies : après la méthode Warnier, nous avons eu droit à la quintessence de l’esprit français avec Merise ; Il ne faut pas oublier aussi le développement en V, SADT et autres.
Puis il y a eu les méthodes agiles, avec l’itération, parce que les méthodologies « lourdes » s’enlisaient dans la bureaucratie, pour le plus grand profit des sociétés de service.
Là , « ca » franchit une nouvelle étape. C’est la réponse à la crise et systémique avec cela!
Mettez un zeste de crypto, ajouter du virtuel, secouez fortement et la solution miracle arrive.
Il ne suffit pas d’ironiser , il faut essayer de comprendre pourquoi la seule vraie constante dans l’histoire de l’informatique, avec la machine de Von Neumann, réside dans ce délire.
Une des raisons réside dans le fait que, contrairement à d’autres disciplines, on n’a jamais capitalisé sur les acquis. C’est pourquoi tous les coups de bluff marketing ont pu se succéder avec un semblant de sérieux. C’est l’amnésie informatique qui est la constante ; cette amnésie a déjà été dénoncée par le sociologue Francis Pavé vers la fin des années 70 dans son ouvrage « l’illusion informaticienne »…bien oublié depuis.
À la fin des années 80, des informaticiens l’ont critiqué en disant que maintenant, avec la micro-informatique, ce n’était plus vrai. Il a simplement «mis» de la micro-informatique dans sa description.
Il y a enfin une bonne nouvelle : avec Linux comme système d’exploitation, puis l’intergiciel (middleware) qui se développe avec des composants en logiciel libre et des standards ouverts, la capitalisation est en bonne voie.
Elle arrive maintenant à l’application.
La prochaine étape, c’est la prise en compte des sciences humaines dans les processus d’informatisation. C’est en bonne voie.
Nous en décrirons les prochains développements.