Juin 2021

Alors que les termes anglais nous envahissent, notamment dans le numérique (non le « digital ») j’ai bien le droit d’utiliser un mot dérivé du provençal, moi qui ai choisi le sud-est pour ma retraite.

MaaS = Mobility as a Service  mot clé pour un nouveau domaine de conquête pour ceux qui veulent « disrupter » les organisations des transports en pensant multi-mobilités et numérique.

Je suis membre de l’association Railcoop qui veut relever le défi d’offrir des services sur des parcours délaissés par la SNCF. Participant à un petit groupe de réflexion sur les apports potentiels du numérique pour l’organisation de ce service avec, notamment, le problème de la billetterie et de l’accès aux horaires et informations temps réel sur les éventuels incidents de parcours et retards, j’ai découvert  l’importance de ce nouveau « marché ».

Tandis que, sous la pression de la lutte pour le climat, nos modes de transports sont repensés dans une « vision » multi-modalités et que la concurrence est recherchée même sur des périmètres qui étaient des « chasses gardées », des monopoles attribués à des organisations liées aux grandes administrations nationales, régionales ou des métropoles de multiples initiatives apportent des solutions partielles.

Catherine Guillouard PDG de la RATP décrivait ses réalisations dans ce domaine à l’émission on n’arrête pas l’éco sur France Inter, le samedi 19 juin 2021 Les outils de la mobilité (à partir de 22mn 35) https://www.franceinter.fr/emissions/on-n-arrete-pas-l-eco

Alors que la GAFAMS visent, par de multiples approches, le marché des données de santé, alors que UBER annonce viser le « marché global » de la mobilité, allons-nous lui laisser le champ libre pour développer une gamme de logiciels pour capter nos mouvements et les monétiser ?

  • un pass Navigo « universel », un « fil à la patte » plus insidieux que le suivi lié aux outils de géolocalisation
  • des outils d’intermédiation pour le paiement des abonnements de transports, les paiements ponctuels dont taxis, locations diverses (vélos, trottinettes, …), co-voiturage …

Des standards européens pour les formats de données existent  NeTex.  par exemple, déjà utilisé en  France par le STIFl’application CHOUETTE, le Grand Lyon, DigiNext, la RATP, af83, CityWay.

Serons-nous capables de mettre en commun les logiciels, grâce à un mécanisme original équilibré de rétribution des auteurs, plutôt que d’en développer presque autant que de communautés avec chacun son Interface Homme Machine particulier ?

Dans ce domaine comme dans d’autres j’appelle à la synergie et à l’auto-organisation. Un autre espace pour mettre en pratique l’ Intelligence Collective !

Je vous donne peut-être l’impression de radoter, avec l’âge qui avance j’ai une excuse…