Un commissaire européen propose et prépare des lois. Un ministre aussi, mais il peut aussi développer des stratégies de développement. Le numérique est une industrie de défense et de développement. En liaison avec l’ensemble des composantes de la société, le numérique est au cœur des innovations dont nous avons besoin. Il est donc normal que Forum Atena rêve d’un tel cadeau de noël.

Les bienfaits du commissaire européens Thierry Breton

Durant l’année 2020, Thierry Breton a soufflé un air vivifiant sur la communauté des gens du numérique. Après un travail intensif, il présente sa stratégie pour protéger l’espace numérique européen.

Cependant, il nous rappelle qu’il est un commissaire européen, dont la fonction est de proposer des lois. En l’occurrence, il propose de faire évoluer les règles qui lient les offreurs de données et de services à ceux qui les utilisent.

Ceci constitue des mesures défensives, pas offensives. Cela s’inscrit dans le fait que L’Europe n’a pas été conçue comme une ébauche d’Etats Unis d’Europe, mais d’un territoire où les états ne se font pas la guerre.

Défendre, attaquer ou rendre désuet ?

Le numérique qui nous est imposé, avec des moyens pas franchement loyaux, n’est finalement qu’une « arme d’influence massive ». Il ne nous convient pas et en plus, il devient fragile.

Pour s’en protéger, il faut donc se mettre en position de s’en passer. Or l’innovation demeure à la charge des citoyens. L’innovation, pour être efficace doit être organisée à travers des plans stratégiques. Les nations doivent donc organiser leur capacité d’innovation.

En déployant un numérique basé sur la recherche de l’efficacité environnementale et sociétale, nous entrons dans le 21ème siècle avec l’enthousiasme de ceux qui s’attèlent à sauver l’Homme au sein de Gaïa. A travers ce numérique, nous allons pouvoir adapter nos modes de production et de consommation et nous allons faire évoluer notre pacte social. L’Europe a tous les moyens pour le développer.

De la parole à l’acte via un ministre de l’innovation

Ces propos, nous les développons sans relâche à Forum Atena et nous sommes écoutés et compris. Mais rien ne bouge, ou si peu. Ce que nous constatons au niveau du numérique, bien d’autres domaines le vivent à leur manière.

Pour le moment, nous n’avons pas, comme les asiatiques, de ministre de l’innovation, ayant en charge les stratégies d’innovation.

Ce n’est pas le ministre de l’industrie, enchâssé dans la cathédrale de Bercy, qui peut coordonner notre créativité et notre réactivité de demain. Il nous faut un ministre stratège et performant en matière de compréhension du système social et sociétal qui est dans le champ du possible.

Un ministre de l’innovation a pour vocation de faire prospérer la variété du patrimoine de talents et de savoirs. Ceci nécessite une approche multidisciplinaire et multi-ministèrielle, dont : l’éducation, la recherche formelle et informelle, l’économie contributive et pas seulement productive, le court et le long terme … bref, une complexité bien spécifique.

Pour faire Europe, nous en avons besoin. Nous en avons donc envie.

Ce ministre, j’en rêve et si j’en reçois un à noël, je le partagerai avec joie. Faites que mon vœu soit exaucé !