LES PRINCIPES DU CHIFFREMENT

Art de dissimuler l’information à qui n’est pas habilité à en prendre connaissance, le chiffrement a été utilisé dès l’aube de l’humanité. La Rome antique nous a fait connaître le rouleau de parchemin enroulé autour d’un bâton, le scytale. Le texte était écrit dans le sens de la longueur du bâton sur le parchemin enroulé. Le parchemin déroulé, son texte n’avait aucun sens. Le parchemin enroulé sur un autre scytale de même diamètre, son texte apparaissait en clair. Le diamètre du scytale était le secret à conserver. La période de la Renaissance française, riche en coup d’états et autres coups tordus, a vu proliférer l’utilisation du carré de Vigénère, tableau qui contenait les méthodes de substitution de chaque lettre d’un message pour permettre de le coder et de le décoder.

Durant la deuxième guerre mondiale, les sous-marins allemands correspondaient entre eux et avec leur base par messages codés par un dispositif électromécanique, la machine Enigma. Grâce à une série de rouleaux permettant des connexions et un réseau de circuits électriques, les messages étaient codés puis décodés par qui possédait une autre machine Enigma avec les mêmes rouleaux initialisés et placés aux mêmes endroits avec les même circuits électriques. Pour la petite histoire, tous les moyens de chiffrements employés jusque là ont été cassés. La machine Enigma, par exemple l’a été par le mathématicien anglais Alan Turing.

Et vint l’ère du numérique…