Notre pays court aujourd’hui un grave danger…
La guerre qui fait rage ne se livre pas dans les espaces cinétiques (terre, air, mer), elle ne provoque pas de morts, pour l’instant. Elle n’a pas comme but de conquérir des territoires physiques mais elle n’en demeure pas moins bien réelle. Nous sommes en état de cyberguerre, et ce depuis plus longtemps que le sens commun ne le suppose.
Parfois une bulle éclate à la connaissance de tous : Les serveurs Web de l’Estonie sont saturés et tombent, plongeant ce pays, qui a si bien réussi sa transition au tout numérique, dans l’impossibilité de fonctionner ; les centrifugeuses de l’usine d’enrichissement d’uranium de Natanz explosent et ce cybersabotage retarde la production d’armes nucléaires de l’Iran ; une partie de l’Ukraine se retrouve sans électricité à la veille de Noël. Ces bulles qui remontent à la surface médiatique sont de plus en plus nombreuses mais que dire de celles qu’on ne voit pas ? En France, Saint Gobain perd ses fichiers, chiffrés puis détruits par un virus qui visaient les entreprises ukrainiennes … et leurs filiales, ce qui entraine une perte de 80 millions d’euros sur son résultat d’exploitation en 2017.
Nos infrastructures vitales sont menacées. Les « fake news » sur les candidats aux élections mettent notre démocratie en danger. Des visites furtives détectées dans nos serveurs, et difficilement attribuables préparent peut-être un cyberguedon à l’échelle du pays. Il nous faut réagir, assurer la résilience de nos réseaux et conserver l’intégrité de nos informations les plus sensibles. Nous sommes tous concernés. Des citoyens ont compris et s’engagent pour que chacun de nous puisse continuer à mener une vie insouciante. Ils ont conscience que notre tranquillité ne tient pas à grand-chose. Ces citoyens ont à cœur d’évangéliser le plus grand nombre d’utilisateurs du cyberespace pour que l’hygiène informatique entre dans le vécu quotidien de tous et pour que l’esprit de cyberdéfense entre au plus près de chaque organisation, de chaque citoyen. C’était la rcc (Réserve Citoyenne de Cyberdéfense). D’autres citoyens s’engagent à donner un peu de leur temps et beaucoup de leurs compétences pour renforcer les anticorps du pays, sur requête des autorités compétentes. C’était la Réserve opérationnelle cyber.
La nouvelle réserve de cyberdéfense
Les réserves de cyberdéfense, composées de citoyens désirant aider le pays à assurer sa résilience, connaissent aujourd’hui de grands changements. La réserve opérationnelle cyber pouvant intervenir directement aux côtés des militaires en cas d’agressions venues du cyberespace, et la réserve citoyenne de cyberdéfense qui est chargée de sensibiliser les utilisateurs de l’Internet à la cybersécurité, et porter l’esprit de cyberdéfense auprès du citoyen, fusionnent.
Cette toute nouvelle réserve de cyberdéfense ou réserve d’emplois est placée sous l’autorité tripartite
- Du ComCyber, commandement de la cyberdéfense, dont la devise est : « Per Aether Pugnamus – A travers l'Ether nous menons le combat » qui dépend du Ministère des armées ;
- de la DGGN, Direction Générale de la Gendarmerie Nationale, qui dépend du Ministère de l’intérieur ;
- et de l’ANSSI, Agence Nationale de la Sécurité des Systèmes d’Information, rattachée au Premier ministre.
Chaque réserviste se verra attribuer une mission. Toutes les Régions de France pourront bénéficier de l’aide des réservistes cyber.
Vous souhaitez ne pas rester au bord du chemin et rejoindre cette indispensable institution ? Vous souhaitez simplement en savoir plus pour vous faire une idée précise de ce que sont en pratique les missions de cette réserve cyber ? vous voulez savoir si vous êtes éligibles, comment constituer le dossier et à qui vous adresser ? Ce sont des questions qui seront débattues durant le Lundi de l’IE du mois de novembre, le lundi 12 novembre 18h30 à Télécom ParisTech.
Intervenants :
- Général (2S) Olivier Pitty, chef du pôle réserves du COMCYBER, pour le Ministère des armées ;
- Florence Esselin, conseiller expert en sécurité du numérique de la mission numérique de la gendarmerie nationale (cabinet du DGGN) chargée de l’animation des réserves numérique et cyber de la DGGN
- Philippe Lavault, membre du comité de pilotage des réserves cyber pour l’ANSSI pour le bureau du Premier ministre
Et ajouté à ces compétences qui nous éclaireront, une personne, volontaire pour entrer dans la réserve cyber, jouera le rôle du candide. C’est :
- Romain Sohet, consultant en informatique,
Lundi de l’IE de novembre
Thème : Citoyens et Cyberdéfense
Date : Lundi 12 novembre 2018 de 18h30 à 20h30
Lieu : Télécom ParisTech, amphi Thévenin, 46 rue Barrault – 75013 Paris – Métro Corvisart, ligne 6
Participation gratuite – Inscription obligatoire par mail à beatricelaurent.cde@gmail.com avec dans l'objet : "Inscription 12/11"
A travers l'Ether nous menons le combat
En nous rejoignant, assistez nos soldats
Lieutenant-colonel Gérard Peliks (ex rcc) DGGN
Agenda :
- Mercredi 7 novembre à partir de 19h00 : dîner networking avec Louis Pouzin, réservé aux membres de Forum ATENA, au restaurant Les noces de Jeannette – 14 rue Favart 75002 Paris – https://www.forumatena.org/diner-networking-louis-pouzin
- Jeudi 8 novembre 9h00-19h00 : 12e rencontres de l’ARCSI de l’ARCSI – La cryptologie, de la grande guerre au post-quantique à la BNF Paris 13e – http://www.arcsi.fr/
- Lundi 12 novembre 18h30-20h30 : Lundi de l’IE : Les réserves de cyberdéfense à Télécom ParisTech 43 rue Barrault Paris 13e http://www.medef92.fr/fr/evenement/lundi-de-lintelligence-economique-ie
- Lundi 3 décembre 18h30-20h30 : Lundi de l’IE : Cyber Sécurité vs sécurité numérique : le poids des mots – le choc des nombres avec Pierre-Luc Réfalo, à Télécom ParisTech 43 rue Barrault Paris 13e