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Newsletter n°71 – juin-juillet 2014

 


Edito

Le chiffre du mois : 5

Actualités :
Quelle gouvernance pour quel internet : premiers retours de l’événement
  . Compte-rendu de la session plénière du 18/06 par Jacques Baudron
  . Ouverture de la conférence Forum ATENA, 18 juin 2014 par Charlotte-Amélie Veaux
  . Perspectives éthiques sur le traitement des données personnelles par Robin Wilton
  . Compte-rendu de l’atelier "Surveillance et Sécurité" par Gérard Peliks
  . Compte-rendu de l’atelier "Internet des Objets" par Pierre Courrieu

Hébergement, droit, libertés publiques, où en est-on ?
Avec VoLTE, les opérateurs mobiles redonnent de la voix
Quoi de neuf à l’atelier d’écriture ?
Seules les vaches ont le droit de regarder passer les trains
Les 8èmes Assises du Très Haut Débit se tiendront le mercredi 9 juillet prochain
UBIFRANCE vous propose de participer aux Rencontres d’Acheteurs avec les Centres de Contacts, organisées en novembre 2014 à Bucarest, puis à Budapest

Agenda

     

Edito

Le thème de la Gouvernance de l’Internet a connu un moment fort avec notre événement des 18 et 19 juin dernier, co organisé par Forum ATENA et Eurolinc. Débats, intervenants, contributions ont créé une certaine effervescence entre les 200 participants à nos débats, dans un esprit d’ouverture, d’échange et de construction.

Pour autant, sur un thème de cette importance, où surveillance et sécurité étaient en débat aux côtés des objets connectés, des smart cities, de la gouvernance, le nombre de participants a été à la fois une déception, pour le nombre, et une satisfaction, par l’implication, la participation active, la qualité des débats. Nous avons réussi le pari de réunir un panel d’intervenants réellement indépendant et impliqué pour débattre lors de la plénière et des cinq ateliers, avec profondeur et indépendance.

J’avais peur que la durée de chaque atelier (une demi-journée) soit décourageante, c’est l’inverse qui s’est produit, tant les thèmes, quand ils sont débattus, posent bien des questions auxquelles les citoyens du monde devront répondre. Dans cette newsletter, vous trouverez les premiers comptes rendus, en attendant les textes plus exhaustifs, et la vidéo de l’événement.

Avec vous tous, nous ménerons la suite du débat que nous devons avoir sur le futur du numérique, le futur. Le champ commentaire est ouvert, réagissez, et à bientôt pour de nouvelles initiatives, en toute indépendance.

Philippe Recouppé, Président de Forum ATENA


Le chiffre du mois : 5

…c’est le nombre de groupes de travail qui ont réuni les participants à l’ESME Montparnasse, le lendemain de la plénière du 18 juin,de l’évènement Forum ATENA tenu à l’ECE, sur le thème : "Quelle gouvernance pour quel Internet ?".

  1. SmartCities et connectivité des territoires
  2. Surveillance et sécurité
  3. Objets connectés
  4. Economie collaborative et Internet
  5. Quelles alternatives construire face à la domination US ?

Ce fut un foisonnement d’idées pour faire bouger les lignes.

Gérard Peliks, Président de l’Atelier sécurité de Forum ATENA


Quelle gouvernance pour quel internet : premiers retours de l’événement

La question a animé les discussions tant lors d’une séance plénière le 18 juin 2014 à l’ECE ainsi qu’au cours de cinq ateliers le lendemain à l’ESME. un compte rendu vous est proposé sur ce lien.
La séance plénière s’est appuyée sur les interventions d’acteurs (autrement dit moteurs !) tels que Louis Pouzin, Philippe Lemoine, Robin Wilton, Olivier Iteanu, Xavier Dalloz, et Pierre Bellanger. Plusieurs points m’ont interpellé. 

– Les États-Unis ont un poids sur la gouvernance du fait notamment de l’appropriation de la gestion des noms de domaines par l’ICANN et du fait des GAFA (Google-Apple-Facebook-Amazon). Le "Patriot Act" aux US légalise la collecte des données. Un "fait divers" révélé quelques jours après lé réunion enfonce le clou : Facebook avec des scientifiques des universités Cornell et de Californie à San Francisco a utilisé comme cobaye 689 003 utilisateurs pour étudier la contagion émotionnelle . Autrement dit mesurer l’incidence des variations dans les flux d’actualité sur l’humeur des cobayes et surtout la propagation du phénomène à tous les amis et contacts. À mon sens la gouvernance est interpellée sur deux points : d’abord le consentement des cobayes est implicite, Facebook n’acceptant un utilisateur que si il l’autorise à faire usage de ses données ; ensuite la manipulation des flux d’information permet de guider la "contagion émotionnelle", ce que j’envisage comme une menace sur des scrutins de type référendum.

– Par ailleurs, je ne m’étais jamais penché sur l’admirable homogénéité d’Internet : la même technologie sur l’ensemble du globe et ce sans avoir recours à de longues séances de normalisation. La continuité est presque parfaite, transition IPV6 mise à part.

– Que va-t-on faire des objets connectés ? Et surtout comment va-t-on connecté une telle masse d’objets ? Ne dites pas que vous n’êtes pas concernés, il n’est pas exclu qu’il soit aussi difficile de trouver un réfrigérateur non connecté dans quelques années qu’il est dur de trouver aujourd’hui une voiture qui ne vous impose pas le moment ou elle a décidé que les essuie-glaces devaient être mis en route. Et qui sait si votre frigo après s’être concerté avec votre montre connectée ne va pas vous refuser une bière au motif que vous n’avez pas atteint le nombre de pas quotidiens ? Les messages entre les objets sont très courts mais sont multipliés par un milliard d’objets. Comment notre bel Internet va-t-il absorber tout ça ?

– Et puis comment être sûr dans tous ces échanges des interlocuteurs ? L’identité numérique doit pouvoir nous le garantir.

– Et enfin, l’indispensable confiance. On n’imagine pas les échanges fonctionner sans la confiance. Et là, il y a du travail. La presse nous dit : si il y a un "s" après "http", ce n’est pas parce qu’on est au pluriel, c’est parce qu’on est sécurisé. Oui mais. Mais comment avoir confiance alors que cette même presse nous explique après que suite au bégaiement regrettable d’un programmeur, la sécurité est moins là que prévu. Du coup la confiance, de son côté, est beaucoup moins là. Il y a du travail, vous dis-je.

Et oui, plus de points d’interrogation que d’affirmations. Mais n’est-ce pas un des intérêt de ce type de colloque de susciter les questions encore plus que les réponses ?

Jacques Baudron, Secrétaire adjoint Forum ATENA, jacques.baudron@ixtel.fr

Vous pouvez retrouver le programme de l’événement avec la présentation des intervenants et des ateliers en ligne : http://www.forumatena.org/quelle-gouvernance-pour-quel-internet

Tous les comptes-rendus rédigés par les participants et les intervenants sont regroupés dans une page dédiée :

– Compte-rendu de la session plénière du 18/06 par Jacques Baudron
Quelle gouvernance pour quel Internet ? C’est la question qui a guidé le débat organisé par le Forum ATENA et Eurolinc à l’ECE de Paris avant les ateliers à l’ESME le lendemain. Les bases une fois posées par un groupe d’experts un débat suivi d’un cocktail dinatoire a ouvert les pistes. Philippe Lemoine, Président de la FING et membre de la CNIL introduit la notion de « sur traitant » à rapprocher de celle de « sous-traitant ». Google est à ce titre le sur-traitant d’entreprises utilisatrices de ses services. Ce mode de fonctionnement s’appuie sur un fort besoin en protection avec un risque : trop de protection amène trop de rigidité et nuit aux échanges… [ lire la suite ]

– Ouverture de la conférence Forum ATENA, 18 juin 2014 par Charlotte-Amélie Veaux
Regards croisés sur la gouvernance de l’internet à l’ouverture du Forum Atena : Louis Pouzin, Philippe Lemoine, Benjamin Wilton ou encore Olivier Iteanu et d’autres experts ont proposé leurs analyses sur les transformations qu’implique le numérique et la confrontation des différents intérêts dans le contrôle des données. Le numérique et le digital ne sont pas de simples secteurs d’activité qui viennent se superposer à ceux préexistants, mais viennent radicalement les transformer. De la communication à la vente en ligne en passant par les objets connectés (montres, réfrigérateurs, voitures….) et l’implantation de systèmes d’exploitation, ce sont à la fois la production et les rapports sociaux qui se modifient radicalement… [ lire la suite ]

– Perspectives éthiques sur le traitement des données personnelles par Robin Wilton
Je voudrais tout d’abord remercier Philippe Recouppé et le Forum Atena de m’avoir invité à cette conférence qui tombe au parfait moment et qui se tourne résolument vers le futur. Précisément puisqu’on parle du futur de l’Internet, je crois qu’il faut parler aussi de l’innovation, et regarder de près les questions éthiques qui peuvent en découler. Or, dans le contexte de l’Internet, on entend souvent l’expression "permissionless innovation"; en d’autres mots qu’on n’est pas obligé de rechercher la permission auprès de qui que ce soit, avant de développer un service quelconque à base de technologies… [ lire la suite ]

– Compte-rendu de l’atelier "Surveillance et Sécurité" par Gérard Peliks
L’évènement du 18 juin 2014 sur le thème « Quelle gouvernance pour quel Internet ? » s’est poursuivi le lendemain par 5 ateliers destinés à permettre à tous de donner leurs avis et de décider, entre participants, de ce qui pouvait être fait pour faire bouger les lignes dans le domaine choisi pour l’atelier, en se référant à ce qui avait été dit la veille. J’ai eu la tâche délicate d’animer l’atelier « Surveillance et Sécurité ». Tâche délicate et risquée vues les personnalités qui ont participé à cet atelier. Il y avait par exemple deux des créateurs de l’Internet dans le cadre du projet Cyclades, une férue d’éthique dans le cadre de Mediapart, un chercheur de la chaire Castex de Cyberstratégie, chaire avec qui Forum ATENA a déjà co organisé deux grands évènements et en co organisera un troisième à Paris, en fin d’année… [ lire la suite ]

– Compte-rendu de l’atelier "Internet des Objets" par Pierre Courrieu
Ce sont les données qui vont permettre le développement de l’internet des objets 2014, l’époque de tout ce qui est connecté – comment va fonctionner l’adressage ? – quid de l’internet industriel ? Concept d’industrie 4.0 chez les allemands: comment collaborer quand tout est connecté ? (cf la bataille autour d’Alstom, autour de la création d’écosystèmes). Ce qui est intéressant, c’est d’être connecté, mais surtout monitoré (2 services : garantie de bon fonctionnement avec un diagnostic permanent, et avec une utilisation optimale, ce qui nécessite un accès à toutes les transactions issues de l’objet)…
[ lire la suite ]


Hébergement, droit, libertés publiques, où en est-on ?

Conférence débat 14 Mai 2014 – ForumAtena – Ecole MineTelecomParitech Paris 13è

Le débat s’est engagé entre quatre participants, vieux routiers de l’internet, autour du thème de l’hébergeur et de sa définition pratique.

– Benjamin Bayart, dirigeant de l’association FDN depuis 1991, explique qu’en réalité la notion d’hébergeur est issue d’une volonté d’identifier un responsable éditorial sur lequel les requérants pourront agir pour attenter aux contenus sur les réseaux. Selon Benjamin Bayart, il serait plus pertinent de parler d’intermédiaires techniques lesquels seraient entre les auteurs de contenus et leurs lecteurs ou spectateurs. Chaque intervenant technique est protéiforme et exerce simultanément plusieurs métiers afin d’accomplir sa ou ses missions sur le réseau. Un moteur de recherche peut ainsi devenir hébergeur d’image et de contenus lorsqu’il affiche des contenus (images, vidéo, textes) puis afficheur de contenus (annonces publicitaires). L’hébergeur n’est pas un acteur identifiable et n’est pas cité comme tel dans la loi française. C’est une fonction qui ne peut pas faire l’objet d’une réglementation.

– Dominique Morvan, ex-dirigeant d’Internet Fr de 2004 à 2010 explique que l’hébergeur c’est celui qui opère un data center dans lequel sont accueillis et maintenus des serveurs délivrant les contenus figurant sur leurs disques. Ce métier impose rigueur et réactivité en ce qu’il se situe techniquement au croisement des éditeurs de contenus, des fournisseurs d’accès et des internautes. Le législateur ne connait pas ce métier qui est exercé par des spécialistes. Pourtant la police spécialisée connait très bien les hébergeurs vers lesquelles elle se tourne très vite pour connaitre les données hébergées sur les machines, quand elle en a besoin. De là, on peut imaginer la possibilité ou la tentation de pouvoir éventuellement les contrôler voire les censurer. L’hébergeur, c’est celui sur lequel tous les plaignants vont "taper" afin qu’il censure les contenus ou qu’il résiste à la censure des contenus. Le métier existe en tant que tel et il serait utile de le définir juridiquement.

– Pierre Col, ex directeur marketing de Jet Multimédia et actuel directeur marketing d’Antidot, éditeur de logiciels spécialisé dans les moteurs de recherche, s’interroge sur le manque de précision des critères permettant de dire d’un intermédiaire technique qu’il est un hébergeur. Il s’étonne de cette lacune béante dans la loi du 21 juin 2004 (Lcen) et s’interroge sur les conséquences de cette absence sur la responsabilité des grands sites de diffusion vidéo ou de ventes aux enchères, ainsi que des réseaux sociaux. Pour lui, ce flou artistique pose des questions notamment en terme de diffusion de contenus et en termes de droit d’auteur : où finit l’hébergeur, où commence l’éditeur ? Certains acteurs techniques du net profitent de la création d’autrui de manière abusive. Il est important de mieux définir les intermédiaires et peut-être de rechercher qui fait quoi.

– Olivier Iteanu, avocat spécialisé en droit des nouvelles technologies, rappelle tout d’abord qu’une définition en creux de l’hébergeur a été fixée par la Cour de Justice de l’Union Européenne: c’est l’acteur technique qui se contente d’accomplir sa mission sans intervenir sur le contenu qui lui a été confié. Cette notion matérielle s’oppose à la notion morale développée par Benjamin Bayart lequel considère qu’un intermédiaire technique doit accomplir sa mission, y compris en intervenant sur le contenu. Pour Olivier Iteanu, il est fondamental de proposer des points de chute procéduraux permettant de régler les conflits de droit pouvant surgir à l’initiative des ayants-droits, de victimes de diffamation, d’atteintes à l’image, … La liberté étant la règle et la censure l’exception, il est important de pouvoir atteindre précisément les responsables éventuels. A ce titre, Olivier Iteanu pointe la relative incompréhension existant entre les milieux juridiques et techniques. Il plaide pour une meilleure concertation des acteurs du net.

Jean-Claude Patin, Juritel, Membre de Forum ATENA


Avec VoLTE, les opérateurs mobiles redonnent de la voix

Dans la foulée de l’ouverture commerciale de leur réseau 4G, de nombreux opérateurs de téléphonie mobile communiquent à travers le monde sur les prochaines évolutions s’appuyant sur cette technologie. Parmi les évolutions logiques de la 4G figurent la 4G+ (ou LTE-Advanced) et la VoLTE (Voix sur LTE).

Autant la 4G+ apporte une amélioration significative des performances du réseau radio (augmentation des débits montants et descendants), autant la VoLTE vient combler une lacune importante des premiers réseaux 4G : l’absence du service Voix. 

Aujourd’hui la 4G n’est utilisée que pour le transit des données sur le réseau mobile. Pour émettre ou recevoir des appels Voix, le téléphone bascule automatiquement en 3G, ou en 2G si aucun réseau 3G n’est accessible. Ce mécanisme, appelé CS Fallback, offre l’avantage de maintenir l’ensemble des services voix existants (appels, messagerie…) en réutilisant les infrastructures en place tout en permettant à l’utilisateur d’accéder à Internet à très haut débit. 

Cependant, ce double avantage a une influence négative sur la qualité d’expérience de l’utilisateur :
· Le temps d’établissement d’un appel Voix est augmenté par le temps nécessaire pour que le téléphone bascule de la 4G vers la 3G ;
· Le téléphone retournant vers le réseau 3G, l’utilisateur ne profite plus des débits de la 4G s’il passe simultanément un appel et utilise Internet ;
· Les services Voix ne profitent pas des évolutions techniques introduites par la 4G (les services dits “enrichis”).

La VoLTE offre un service de VoIP HD (Voix sur IP Haute Définition) compatible avec la 4G et s’affranchissant du CS Fallback. La Voix est plus naturelle et moins perturbée par les bruits extérieurs : la qualité vocale se rapproche des standards de compression utilisée pour la musique. La VoLTE marque aussi une évolution fondamentale chez les opérateurs mobiles en introduisant des services de communication IMS (IP Multimedia Subsystem) ; services déjà éprouvés dans la téléphonie fixe.

Ces services permettront à court terme d’enrichir l’expérience de communication en ajoutant de nouveaux medias aux appels voix classiques (la visio, le partage d’images ou d’écran, l’échange de fichiers ou de localisation…). Ces services seront accessibles via le carnet de contacts traditionnel sans avoir à utiliser une application tierce. 

En utilisant pleinement les capacités de la 4G, les utilisateurs accéderont à des services de qualité similaire à celle des applications concurrentes comme Facetime, Skype, What’s app… Les opérateurs y voient un moyen de maintenir la valeur des services qu’ils opèrent tout en déchargeant progressivement leurs réseaux radio 2G ou 3G.

A la différence des applications précédentes, la VoLTE est interopérable avec les « anciens » services Voix. De plus, l’usage de la VoLTE n’est pas réservée qu’au Grand Public : les professionnels et entreprises y voient un riche outil de communication permettant d’unifier les usages Voix fixes et mobiles.

Cependant, l’essor de cette technologie est freiné par plusieurs contraintes d’ordre technique et financier. En premier lieu, la couverture 4G : pour optimiser l’expérience utilisateur avec VoLTE, la plupart des opérateurs attendent d’avoir déployé un réseau 4G d’envergure. En effet, dès que l’utilisateur quitte la 4G, il retrouve les « anciens » services Voix non enrichis. De plus, pour pouvoir établir des communications VoLTE de bout-en-bout, les interconnexions entre opérateurs doivent migrer vers l’IP ; ce qui n’est majoritairement pas le cas aujourd’hui. Enfin, la VoLTE nécessite des terminaux compatibles dont la commercialisation est prévue fin 2014 en Europe. Par conséquent, une communication voix enrichie ne pourra s’établir que si tous les interlocuteurs sont équipés 4G/VoLTE, couverts en 4G et que leurs opérateurs respectifs ont fait évoluer les interconnexions entre leurs réseaux. 

Même si les coûts de déploiement ne sont pas négligeables, la VoLTE est une technologie mature et acceptée à travers le monde des opérateurs mobiles. Aujourd’hui, seuls les opérateurs Coréens et Américains, relativement avancés dans le déploiement de la 4G, ont lancé ce service. Les opérateurs européens suivront le mouvement courant 2015 en fonction du niveau de déploiement de la 4G et du taux de pénétration des terminaux 4G + VoLTE. C’est par exemple le cas en France où SFR et Bouygues Telecom ont annoncé l’ouverture commerciale du service courant 2015.

Antoine Mercier, Architecte Réseaux – Opérateur Telecom


Quoi de neuf à l’atelier d’écriture ?

Deux nouveaux livres blancs :

"Elasticité en cloud hybride" de Geneviève Ribot Ce texte est celui présenté par l’auteur dan sla cadre de sa thèse de mastère à l’ISEP.

"Introduction à la PMR" par le Professeur ATENA Présentation des systèmes de radiocommunication profesionnels sécurisés (TETRA, TETRAPOL…) utilisés notamment par les forces de sécurité publique. Caractéristiques, marchés adressés, évolution haut débit.

Si vous avez vous-même un texte que vous souhaitez publier, n’hésitez pas à nous le faire parvenir !

Michèle Germain, Présidente de l’Atelier d’écriture de Forum ATENA


Seules les vaches ont le droit de regarder passer les trains

Dès le début des années 1990, j’ai eu le sentiment que nous assistions au passage d’un monde ancien, qui disparaissait progressivement, à un monde nouveau, qui n’était pas encore éclos.

Nous entrions progressivement dans un monde économique et social radicalement différent de celui pour lequel nous avions été préparés -préparés par notre système de pensée et notre culture, -préparés par l’éducation, l’enseignement et la formation,-préparés par les systèmes de management de nos organisations.

Nous étions face à une révolution industrielle amorcée dans les années 1980 : la troisième révolution industrielle après celles de 1780 et 1880.

Cette troisième révolution industrielle continuera à se déployer au cours des prochaines décennies sous la forme du passage du modèle économique classique à un modèle économique issu du numérique. Quelles sont les caractéristiques de ce modèle économique nouveau ? Que recouvre cette mutation du système au sein duquel nous évoluons ? Comment cette transformation va-t-elle changer nos vies ? Comment vont évoluer les institutions et les organisations sous l’effet de cette mutation ? Ce modèle économique issu du numérique peut-il provoquer la renaissance de la France, de l’Europe et à quelles conditions ?

Il s’agit d’un modèle économique que je qualifie d’holistique. Le modèle économique holistique ou « économie issue du numérique » est un système économique qui permet à tous les acteurs : aux consommateurs, aux entreprises, aux institutions, à l’État de tirer pleinement parti du système technique fondé sur l’informatique et son prolongement internet, fondé sur le capital immatériel, fondé sur le travail collaboratif, fondé sur l’intelligence économique.

Cette mutation du système technique, que l’on peut qualifier de « révolution de l’intelligence » va déconstruire les systèmes massifiés et hiérarchisés. Ce qu’on appelle « le numérique » n’est que la partie émergée de l’iceberg. Ce qui est en jeu, c’est l’accélération fantastique des technologies issues des synergies entre la micro-électronique, les nanotechnologies, le logiciel et internet. Cette transition entraîne le changement de toute notre conception du travail : de la production, de la distribution, de la consommation, de l’organisation des entreprises.

Il ne faut pas s’y tromper, la révolution numérique nous fait franchir un intervalle aussi large que celui qui a séparé naguère la société rurale et féodale de l’ancien régime, de la société industrielle et bourgeoise, qui s’est déployée après 1789. 
Grace aux travaux de l’OCDE, nous savons que le niveau de vie des pays de l’Europe de l’Ouest, qui ont été à la pointe des révolutions industrielles depuis les années 1780, a quasiment stagné au cours des deux millénaires qui se sont terminé en 1800 avant d’être multiplié par vingt de 1800 à l’an 2000. C’est l’industrie qui a permis à l’humanité de s’arracher de la misère ancestrale. Comprendre et réussir les transformations de l’économie industrielle du XXIème siècle est purement et simplement une question de survie.

Le lecteur me pardonnera une note d’humour en ce début d’été avec une parodie de la chanson de Jacques Dutronc « J’aime les filles » : Si vous êtes comme ci, téléphonez mi, si vous êtes comme ça téléphonez-moi pour que je vous présente l’état d’esprit, la méthodologie, la faisabilité de l’anticipation et l’adaptation à ce changement de paradigme. Bonnes vacances.

Christophe DUBOIS-DAMIEN, Administrateur, Président Atelier Intelligence économique Forum ATENA
Délégué du Forum des Politiques Publiques d’Innovation
Smartphone : 06 60 84 79 33 mail : dub-dam1@noos.fr


Les 8èmes Assises du Très Haut Débit se tiendront le mercredi 9 juillet prochain

Les 8èmes Assises du Très Haut Débit se tiendront le mercredi 9 juillet prochain, à la Maison de la Chimie à Paris. Le thème de cette édition sera "Concilier réduction de la dépense publique et très haut débit pour tous". Présidée cette année par Bruno Le Maire, député de l’Eure, cette manifestation est devenue, au fil des ans, un rendez-vous clé de tous les acteurs de l’aménagement numérique de nos territoires : élus de terrain, législateur, régulateur, réseaux d’initiative publique, opérateurs, équipementiers et intégrateurs, etc… Avec l’ambition d’apporter, et pour la huitième année consécutive, leur contribution à ce grand chantier structurant et essentiel pour l’avenir de notre pays.

Programme et inscription en ligne : http://treshautdebit.aromates.fr


UBIFRANCE vous propose de participer aux Rencontres d’Acheteurs avec les Centres de Contacts, organisées en novembre 2014 à Bucarest, puis à Budapest

Présentez et vendez vote offre de solutions, services et équipements destinés à la relation client aux décideurs des centres d’appels de Roumanie et de Hongrie, dans le cadre des Rencontres Acheteurs avec les Centres de Contacts, organisées du 17 au 20 novembre 2014 par UBIFRANCE.

Dans les deux pays le secteur des call-centers a connu une évolution particulièrement dynamique au cours des dernières années, grâce à la poursuite des projets « nearshoring » et à l’intérêt croissant des entreprises locales pour l’amélioration continue de la relation client.

Plaquette de l’évènement disponible ici..

Votre contact : Sorina MOLDOVANU, Chargée de Développement – Filière NTIS, Bureau UBIFRANCE Roumanie
Ambassade de France en Roumanie, 24 Rue Italiana, Secteur 2, Bucarest
Tel: + 40 21 305 67 88 ; Fax: +40 21 305 67 95 > Port : + 40 754 072 684
Adresse mail : sorina.moldovanu@ubifrance.fr


 

Agenda

Mercredi 9 juillet
Maison de la Chimie, Paris
8èmes Assises du Trés Haut Débit


Du 17 au 20 novembre
Bucarest, Budapest
Ubifrance : Rencontres d’Acheteurs avec les Centres de Contacts


 

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