Newsletter n°44 – novembre 2011
Quelques considérations sur la construction de l’Europe des TIC en cette fin d’année 2012 :
La régulation ne doit pas consister à figer les acteurs actuels d’un domaine, pour interdire aux nouveaux entrants l’accès aux marchés, et c’est pourtant le résultat auquel concourent les différentes régulations nationales en Europe.
Les grands acteurs des télécoms en France sont Français, ce n’est pas un regret, c’est une crainte pour l’avenir, et une anomalie pour l’Europe en cours de construction. Comment résisterons-nous à l’arrivée d’acteurs nord-américains ou asiatiques avec des acteurs certes dynamiques, mais essentiellement nationaux, et qui ne sont pas aguerris sur d’autres marchés, et manquent d’effet d’échelle. Doit-on s’en remettre aux seuls acteurs historiques dont l’Europe a su si bien conserver la place ?
Et au-delà, la commission devrait réinterroger avec plus d’efficacité les relations entre tuyaux et contenus. En France, le rapprochement des régulateurs ARCEP et CSA, souhaité par les nouveaux textes réglementaires européens, ne paraît pas vouloir être mis en œuvre, ni dans l’esprit, ni dans la forme. Ne nous contentons pas de taxer toujours plus des opérateurs télécom FAI pour financer les contenus et boucher quelques trous dans le budget général de la France, c’est malsain, de courte vue, et encore une fois purement hexagonal. Il reste encore un peu travail pour construire un marché européen dynamique et sain, mais restons positif, beaucoup de chemin a déjà été parcouru !
Philippe Recouppé, Président du Forum ATENA
Evénement Forum Atena – Tour du Monde des Meilleures Pratiques en Innovation
Jeudi 24 novembre – 19h00 – EPITA (14-16 rue Voltaire – Kremlin Bicêtre)
Depuis plusieurs années, l’innovation est omniprésente et fait partie des sujets stratégiques. Elle est à la une de rapports, d’articles et des médias économiques et aussi l’objet d’événements, de projets, de groupes de réflexion et de blogs.
Il s’agit d’un phénomène mondial. Elle est souvent considérée comme la baguette magique capable de revitaliser les territoires, moderniser l’industrie,créer des entreprises et générer de nouvelles activités.
Mais comment innover pour obtenir l’impact espéré ? Quelle alternative à la logique actuelle ? Comment passer de souhaits à la pratique ? Quelles sont les compétences nécessaires pour innover et transformer l’innovation en succès durable ?
Quels indicateurs peuvent mesurer l’impact de l’innovation sur l’économie ? Comment les technologies – TIC, web 2.0 ou l’intelligence artificielle peuvent-elles contribuer à l’innovation ? Comment innover sans détériorer la planète ?
Lors de la séance du 24 novembre, nous donnerons quelques réponses à ces questions, illustrées par plusieurs exemples de pratiques innovantes à travers le monde.
A propos d’Eunika Mercier-Laurent : Chercheur associé à l’IAE Lyon et Professeur à l’EPITA, elle dirige une entreprise internationale dédiée au management des connaissances et de l’innovation, www.emlconseil.fr et préside Innovation3D, www.innovation3D.fr . Elle est également expert sur ces sujets auprès de diverses institutions européennes et internationales et est considérée comme l’un des 100 premiers spécialistes mondiaux de l’organisation et du management des connaissances (Knowledge economics) www.entovation.com/kleadmap
Son dernier livre "Les Ecosystèmes de l’innovation" vient d’etre publié en anglais www.innovation-ecosystems.eu
L’événement est gratuit mais l’inscription est obligatoire : http://forumatena.org/?q=node/334
En millions de tonnes, c’est la réduction d’émissions carbone annuelles, réalisables en France d’ici 2020, par les grandes entreprises françaises qui auront opté pour le Cloud Computing, soit une diminution des émissions de carbone de 50%. Cela représente aussi des économies annuelles d’énergie de 830 millions d’euros, et la consommation annuelle de 630 000 voitures.
D’après une étude AT&T de novembre 2011 présentée par le Carbon Disclosure Project.
Mythes & Légendes des TIC : la vidéoconférence Traditionnellement, les lettres mensuelles de Forum ATENA contiennent un extrait du livre collectif "Mythes et légendes des TIC" en rapport avec le thème général de la lettre, ici video/visio. Voici un extrait du chapitre MYTHES ET LEGENDES DES COMMUNICATIONS UNIFIEES ET COLLABORATIVES, traité par Jean-Denis Garo Aastra. Le terme communications unifiées et collaboratives réunit un ensemble d’applications portées sur un ordinateur, une tablette, un smartphone. Couplées au système d’informations et de communications (Téléphonie) elles répondent à un besoin de développement des outils pour enrichir les relations entre les utilisateurs offrant divers médias synchrones et asynchrones. MYTHE : LA VIDEOCONFERENCE EST RESERVEE AUX GRANDES ENTREPRISES L’usage de la vidéo au sein des entreprises est plus que jamais une réalité. Il persiste néanmoins un décalage entre les attentes des utilisateurs, les messages marketing des acteurs spécialisés et la mise en œuvre réelle de ces solutions. Réservées auparavant à certaines catégories d’utilisateurs dans l’entreprise, les solutions tendent aujourd’hui à se généraliser à la plupart des utilisateurs de l’entreprise. La vidéo étant de plus en plus considérée comme une extension du système de communication et d’information (SI), et donc comme un média complémentaire de la voix et de la data. La vidéoconférence se démocratise, elle répond à de nouvelles attentes. En effet les solutions de vidéoconférence (salles dédiées) répondent généralement à des besoins de réunions longues, programmées, privilégiant la parole (à l’écrit), dans des salles dédiées, offrant parfois l’apparence d’une réunion virtuelle (téléprésence, co-présence physique). Désormais plus facilement utilisables, les solutions de vidéoconférence peuvent être initiées depuis un PC portable (favorisant le nomadisme ou le télétravail), et récemment à partir d’un téléviseur ou même d’un smartphone. Les solutions de vidéoconférence sur PC sont, elles, plus utilisées pour des réunions impromptues, où rapidement le partage de documents prendra le pas sur la fenêtre vidéo. Souvent utilisées pour un suivi de projet (follow-up) elles sont, du fait de leurs coûts réduits, plus accessibles aux PME. L’émergence de terminaux dédiés à la vidéo et à certaines applications offre une troisième voie. Celle de la convivialité d’un terminal vidéo HD et la possibilité de poursuivre le partage de documents sur le PC. D’autres solutions de conférence vidéo se développent comme les webconférences. CONCLUSION Le développement de l’usage d’applications similaires dans la sphère privée, parfois utilisées avec ou sans autorisation dans l’entreprise, amène des utilisateurs avertis, mais aussi exigeants. La difficile cohabitation des applications professionnelles et privées au sein de l’entreprise apporte son lot de problématiques nouvelles (sécurité, confidentialité, efficacité etc.). Touchant à l’organisation du travail, amenant des nouveaux usages, provoquant de nouveaux types de relations entre les individus, créant de nouvelles règles de communications (attitude face à la caméra, stylistique du chat, syntaxe du sms) elles alimentent les mythes et légendes. Retrouvez l’ensemble des mythes et légendes des TIC : téléchargez ce livre en format PDF ou commandez-le en format papier. |
Tranche de vie dématérialisée
La vie se simplifie, jetons les papiers à la corbeille, l’électronique prend tout en charge. Avec un clavier, un écran et une connexion Internet pour seul outillage, ce premier appel d’offres dématérialisé nous vient de l’export.
Sauf que … il faut commencer par s’inscrire sur la plate-forme de gestion des appels d’offres. La société soumissionnaire et le signataire de la proposition communiquent leurs papiers : carte d’identité et extrait Kbis. La dématérialisation commence par des échanges de courriers mais rien de plus normal, dans le fond. Le système doit être amorcé.
Sauf que … il faut bien entendu le matériel pour authentifier l’auteur de la proposition. Le choix se porte arbitrairement sur la carte SIM accompagnée de son lecteur au titre de solution la plus économique.
Sauf que … on ne délivre pas une carte SIM comme ça. Il faut d’abord s’assurer que la signature électronique émane bien d’une personne ayant le droit d’engager la responsabilité de la société. Autrement dit il faut se présenter devant un « lawyer » – avocat, notaire …- de nouveau muni d’une carte d’identité et d’un extrait Kbis pour faire certifier sa signature.
Sauf que … le temps de ces allers-retours tourne plus vite encore que les frais. Le précieux matériel pour valider l’offre n’est livré que trois heures avant l’échéance de dépôt.
Sauf que … il faut installer ce matériel. Un tantinet rétif. Vite l’assistance. Le contrôle de ma machine est livré à un opérateur situé à plusieurs milliers de kilomètres. Je vois des fenêtres s’ouvrir, mon curseur s’agiter. Bon, les dossiers sensibles ne sont pas accessibles !
Heure h – 55 minutes. Reste à retourner le document joint à la livraison du lecteur SIM pour obtenir les codes de ladite carte. Par fax.
Heu … par fax ? Faut que je faxe sur le fixe ??… Un mail, ça pourrait faire l’affaire ? Ah non monsieur ce n’est pas légal. C’est un fax qui faut.
Pas de panique, exhumons le fax des archives, câblons le matériel de la dématérialisation. Las ! le vieux beau ne veut rien savoir : tout au plus égrène-t-il un chapelet de messages d’erreur. Feu le fax.
Heure h – 40 minutes. Illumination : le bureau de poste ! Vite, courrons !
… Flop ! Finis les fax depuis fin février. Depuis son guichet, un agent me glisse : « Allez voir à tout hasard le cordonnier derrière le rond-point »
Les cordonniers sont peut-être les plus mal chaussés mais pas si mal équipé en télécom. Il faudra que je pense à regarder ses chaussures … Mais le fax est fait ! C’est fou !
Heure h – 20 minutes. « Allo ? Vous n’avez pas coché la bonne case. »
Ah là, ça ne passe plus. Raté. Sauf que … les fuseaux horaires sont avec moi ! Une heure de décalage ! Ah, la bonne heure, quel bonheur ! Sus au chausseur sachant faxer !
Et voilà tout est bon. Plus qu’à finaliser.
Sauf que … la dématérialisation se fait par Internet. Qui n’est pas en panne très souvent.
Mais là, si.
Le fait est confirmé avec poésie par notre « offreur » de services préféré qui évoque un univers de petites lampes qui clignotent pendant que le modem se rafraichit. Reformulons : plantage lors d’une mise à jour.
La solution a un air de vacances calme et serein comme une clef 3G qui cherche sa couverture. Je suis sûr qu’avec un peu d’attention je pourrais compter les bits qui sortent de ma machine.
Et là on me demande l’heure. Il faut « TimeStamper ». Dater la transaction. Logique. Cachet de la poste et TimeStamp sont de même essence.
Sauf que … les « TimeStamps » ne sont délivrés que par 100, voire 500 pour bénéficier de meilleures conditions. Il n’y a plus qu’à trouver 99 autres appels d’offres dématérialisés.
Mais maintenant tout est « OK » chez les TICs. J’ai même reçu un accusé de réception. Mais ne restons pas les doigts croisés : un avis de sélection suite à un appel d’offres papier antérieur me replonge dans les formulaires DC5, DC6, NOTI2 et autres 3666. Promis juré, la prochaine fois je promeus une formule de location-vente.
PF
Ils ont pensé le futur : web social, marketing, e-commerce…
Déjà complexe et exigeant, Internet s’amuse en plus à entrer dans une nouvelle ère. Son recours permanent requiert des compétences pluridisciplinaires et c’est justement pour étoffer les vôtres que nous avons conçu cet ouvrage. Il offre une soixantaine de réponses à autant de questions que peuvent poser le web et le marketing d’aujourd’hui. Tour à tour sociologiques, didactiques, académiques, scientifiques, politiques, philosophiques ou encore humoristiques, ces contributions qu’ils partagent avec vous sont l’incarnation d’un futur porté par des multiexperts du web et de l’entreprise de 2012.
Collection : Les fondamentaux du web et du marketing
Un livre coordonné par Pauline DUFFOUR-WARGNIER & Henri KAUFMAN
Agence Kawa – http://www.agence-kawa.com/?p=366
Evénement Forum Atena – Soirée Networking
Mardi 13 décembre – 18h30 – Restaurant "Au petit riche" (9 rue Le Peltier – Paris)
Nous vous proposond, pour cette soirée réservée aux membres, une « Place de Marché », une soirée animée par Dominique Fauconnier.
De quoi s’agit-il ? Laissons le soin à Dominique Fauconnier, vice-président du Club des Explorateurs et expert en la matière, nous en parler :
« Pour vous cette soirée est une occasion de tirer parti des nombreuses potentialités d’échanges que recèle FORUM ATENA. Chacun d’entre vous dispose de ressources, de contacts, d’expériences qui peuvent s’avérer être utile à d’autres. Et chacun a des besoins : d’autres membres de Forum Atena peuvent probablement vous faire bénéficier de leurs propres ressources. La Place du Marché du mardi 13 a tout simplement pour objectif de mettre en regard ces offres et ces demandes potentielles . . .
Qui sommes-nous ?
Quelques membres des Explorateurs, petit groupe qui se réunit régulièrement pour explorer les différentes potentialités qui sommeillent au creux des situations professionnelles de chacun de ses membres. Notre meilleur outil : le regard des autres sur les situations auxquelles nous sommes confrontés. C’est simple, et si efficace ! Il suffit souvent de le faire une fois pour découvrir des évidences que nous avons oubliées, à force de réfléchir peut-être !
L’une de nos principales explorations est d’apprendre à créer des moments, brefs, agréables, conviviaux, mais précisément réglés afin de produire du résultat. C’est comme tout sport, qu’il soit collectif ou non : on se donne une balle, un ballon – ovale ou non ! -, un terrain et des règles. En général, si les unes sont en relation avec les autres, cela suffit pour qu’il se crée une dynamique qui emporte autant les joueurs que les spectateurs. Ici le ballon c’est : "Que puis-je offrir aux autres ? C’est : "Comment pourrais-je répondre à leurs demandes ?". C’est aussi : "Comment formuler mes besoins en une demande claire et compréhensible ?" ou encore "Comment cette offre peut-elle m’aider à développer mes propres activités ?". Lorsque le jeu commence, on découvre une foule de choses intéressantes qui s’annoncent, les unes après les autres. Elles sont souvent imprévues, et elles donnent en plus des idées et de l’énergie !
La technique utilisée ici est issue du monde associatif, je l’ai ensuite transposée au monde de l’entreprise*. Elle fonctionne car elle dissocie les offres et les demandes : vous n’êtes pas obligé de réfléchir à ce que vous pourriez donner en retour à quelqu’un qui vous fait une offre. Il ou elle vous offre quelque chose, ayez la simplicité de l’accepter, de la même façon que, de votre côté, vous offrez certaines de vos ressources à des pairs. Vous n’avez pas besoin que l’on vous "rende" quelque chose. Du coup les échanges au sein d’une communauté redeviennent fluides. Essayez, vous verrez !
Il est probable que ces échanges, en apparence limités entre vous, génèrent également des réflexions utiles pour les actions que vous menez ensemble au sein de Forum Atena. A vous d’être attentif à cette seconde dimension, elle se révèle en général extrêmement fructueuse. »
Inscription gratuite et réservée aux membres : http://www.forumatena.org/?q=node/328
Evénement Forum Atena – De la loi du silence à la nouvelle obligation légale de rendre public les failles de sécurité des SI
Jeudi 19 janvier – 18h00 – Iteanu Avocats (164 rue du Fbg St Honoré – Paris)
C´est en plein été 2011, le 24 août, et par Ordonnance, que le gouvernement français a intégré dans le droit français, l´obligation de notification des failles de sécurité à la Cnil et, éventuellement, aux personnes concernées par la fuite de leurs données personnelles.
Le texte crée également un nouvel article 226-17 du code pénal qui punit de 5 ans d´emprisonnement et de 300.000 euros la personne qui ne procèdera pas à cette notification alors qu´elle y était contrainte par la Loi.
D´où vient cette révolution en droit français, annonciatrice d´un changement radical des mentalités ? Qui est concerné ? Quelles sont les modalités de la notification ? Quelles conséquences à attendre sur la gestion du risque juridique en entreprise ? Et les Rssi et Dsi, quelle est leur propre responsabilité ?
Le Forum Atena vous convie à une session d´information sur le thème de l´obligation de rendre publicles failles de sécurité des systèmes d´information, de la loi du silence à l’Ordonnance du 24 Août 2011.
Maître Olivier Iteanu, Avocat et animateur de l´atelier juridique du Forum Atena, exposera l´ordonnance du 24 Août 2011.
Le déroulé de la soirée sera le suivant :
- 18h00 – ouverture de la session par Philippe Recoupe, Président du Forum Atena
- 18h15 – présentation de l´ordonnance du 24 août 2011 par Me Olivier Iteanu
- 19h00 – questions et débats animés par Gérard Peliks, Expert Sécurité Cassidian et Président de l´atelier sécurité du Forum ATENA
Inscription gratuite et obligatoire : http://www.forumatena.org/?q=node/336
Evénement – Dîner de l’innovation : Homeshoring vs Offshoring
Mardi 29 novembre – 19h30 – Restaurant Misia (5 – 7 rue du Commandant Rivière – Paris)
Deux modèles économiques qui impactent la nouvelle économie : sont ils antinomiques ? La relocalisation par le travail à domicile (Homeshoring) est-elle une pratique en développement ? Avantages et inconvénients des deux modèles.
Dîner animé par Me Olivier ITEANU, Avocat & Secrétaire Général de l’IE-Club, avec la participation de :
– Frédéric LASNIER, Président de Pentalog : Société informatique, leader en Europe de l’Offshore logiciel
– Didier FERRIER, Président de Eodom : Entreprise spécialiste de la relation clients en Homeshoring avec une réseau d’agent indépendant à domicile
Renseignement et réservation : http://ie-club.com/accueil.php?menu=mevenements&main=eve-prochain
Evénement – 3èmes Assises des Technologies Numériques de Santé
Mardi 29 novembre – 9h – Immeuble Chaban-Delmas, salle Victor Hugo (101 rue de l’Université – Paris)
Le numérique en santé : quel projet politique ?
Quelles réponses face à l’impatience des patients ?
Quelle politique publique pour le numérique en santé ?
Gouvernance des projets : faut-il réinventer la relation avec les industriels ?
Pas de médecine génomique sans infrastructure numérique !
Vers une plateforme numérique de services ?
Un colloque d’une journée regroupant experts, élus et monde médical.
Renseignement et réservation : http://technologiesnumeriquessante.aromates.fr/?page_id=270
Evénement – L’Industrie Chinoise des Télécommunications : menaces ou opportunités ?
Lundi 5 décembre – 19h – Télécom ParisTech, salle B310 (46 rue Barrault – Paris)
Depuis une dizaine d’années, on observe une montée en puissance impressionnante de l’industrie chinoise des télécommunications, que ce soit dans les équipements de réseaux ou dans les terminaux.
Cette industrie, en s’appuyant sur la croissance rapide de son considérable marché national et sur des coûts de développement et de production bas, s’est imposée depuis quelques années comme un acteur majeur de l’industrie des télécommunications, affichant des taux de croissance à deux chiffres, quand les acteurs traditionnels occidentaux font face à des situations nettement moins favorables, allant jusqu’à la faillite comme pour Nortel ou imposant des fusions difficiles comme Alcatel-Lucent ou Nokia-Siemens. Même le leader actuel du marché, Ericsson, est désormais challengé par le plus gros industriel Chinois, Huawei.
Cette montée en puissance, qui ne semble pas avoir de limites, est parfois considérée comme une menace pour l’industrie occidentale des télécommunications et peut conduire à des réflexes protectionnistes comme aux Etats Unis.
En y regardant de plus près, l’analyse doit être plus nuancée.
Tout d’abord, les opérateurs occidentaux, à la sortie de la bulle Internet, ont été bien contents de pouvoir challenger leurs fournisseurs traditionnels, en les mettant en concurrence avec Huawei ou ZTE. Puis, il est rapidement apparu que les produits des industriels chinois s’avéraient tout à fait compétitifs sur le plan des performances et des innovations et se ne limitaient pas à « casser les prix ». Si bien que les industriels chinois sont progressivement devenus des leaders en Asie et en Afrique et des fournisseurs de référence en Europe.
Cette situation a obligé les industriels occidentaux à se remettre en question et à considérablement améliorer leur structure de coûts : cela s’est traduit par des délocalisations de la production et de la R&D vers des pays à faible coût de main d’œuvre, notamment en Inde, à Taïwan ou… en Chine.
Par ailleurs, les marchés prometteurs en équipements de télécommunications étant ceux des pays émergents, notamment en Inde et en Chine, tous les industriels ont renforcé leur présence dans ces zones. En Chine, les 3 grands opérateurs répartissent leurs achats entre l’ensemble des acteurs, même si, bien sûr, la part des industriels chi nois reste la plus significative.
Enfin, les industriels chinois ont engagé une internationalisation, qui les a conduits à créer dans les pays occidentaux, non seulement des filiales commerciales, mais aussi des centres techniques et des centres de R&D, les amenant à devenir des recruteurs importants dans leur secteur.
Pour faire le point sur ce sujet, le groupe Réseaux et Services de Télécom ParisTech Alumni a retenu de donner la parole aux représentants en France des deux plus importants industriels Chinois, Huawei et ZTE, de façon à engager un débat, qui sera également alimenté par les réflexions d’un Consultant et par un exposé abordant les différences culturelles entre les Chinois et les Européens
Renseignement et réservation : http://www.telecom-paristech.org/
Evénement – Les réseaux sociaux : Quelles pratiques ? Quels usages ?
Jeudi 8 décembre – 18h – Télécom ParisTech (46 rue Barrault – Paris)
Méprisés (comme presquetout nouvel outil), d’abord considérés comme un gadget pour adolescents, voilà qu’ils obligent à repenser le management d’entreprise, court-circuitent l’information officielle, servent les artisans des révolutions arabes. …Source de profits industriels, ils empiètent pourtant sur la vie privée, causant parfois des licenciements ; bien que moins médiatisé, le problème de «l’identité psychologique créée par l’avatar » ouvre un nouveau champ d’interrogation au monde de l’éducation. Que reste-t-il, alors, des réseaux sociaux traditionnels (famille, profession, associations de toutes sortes), avec cette possibilité virtuelle de se créer un réseau d’amis hors de toute attache ancrée dans la vie quotidienne ?
Des enquêtes européennes permettent d’apprécier des variations d’usages importantes d’un pays à l’autre, à qualité d’équipement équivalent, preuve que le contexte culturel et sociétal influe sur ces pratiques. Dans les entreprises, le management traditionnel est« poussé » à faire bouger les lignes pendant que la CNIL et les arbitrages judiciaires façonnent progressivement une sorte de « gouvernance » des réseaux numériques. Donc, prouesses technologiques, engouement des utilisateurs,nouveaux profits inattendus ?
La socialisation «galopante » de ce nouveau media interpelle, au plan professionnel, économique,comme sur le plan privé.
Quel avenir, quelle gouvernance, quelles préconisations citoyennes ?
Autant de questions quiseront évoquées lors de la table ronde organisée par l’IREST avec des chercheurs et des professionnels, tous membres de multiples réseaux sociaux.
Renseignement et réservation : http://www.irest.org/irest
Evénement – CommunicAsia, salon professionnel des technologies de l’information et de la Communication en Asie
Du 19 au 22 juin 2012 au Marina Bay Sands (Singapour)
La force de CommunicAsia est de proposer une audience régionale sur l’Asie du Sud-Est avec 49% des visiteurs étrangers à Singapour. L’édition 2011 a accueilli 49 délégations d’acheteurs et a rassemblé 1.312 exposants et 27.682 visiteurs de 51 pays. Vous trouverez en cliquant ici le rapport détaillé de l’édition précédente.
La position géographique privilégiée de Singapour, au coeur de l’Asie du Sud-Est, en fait le point de rencontre idéal des professionnels à la recherche de partenaires et de nouvelles opportunités sur des marchés émergents aux besoins grandissants en terme d’équipements de dernière génération.
La thématique du salon et des conférences s’articule autour des sujets suivant : Smartphones, Applications Mobiles & Divertissement / 3,5G | LTE | 4G / Technologies sans fils | WiMAX / Paiement mobile et NFC / Infrastructures et solutions réseau, Fibre Optique / IPTV | VOIP / Technologie Satellite / Cloud Computing / eGovernment / Green IT
La tenue conjointe de BroadcastAsia, salon de référence des technologies de l’information et de la communication en Asie, offre aux visiteurs une vision complète de ces thématiques convergentes. La onzième édition du pavillon France est organisée par la Chambre de Commerce Française à Singapour (FCCS). Bénéficiez d’une offre de participation et de services associés subventionnés par le ministère délégué au commerce extérieur. Les pavillons France à CommunicAsia & BroadcastAsia 2011 ont rassemblé plus de 30 entreprises.
Renseignement et réservation : http://www.communicasia.com/
Vie de l’Atelier intelligence économique
L’atelier intelligence économique est relancé. Philippe RECOUPPE en a confié la présidence à Christophe DUBOIS-DAMIEN, l’un des pionniers en France du sujet.
Ce dernier, sans dénaturer l’état d’esprit du concept, défend une conception élargie, transverse, collective, applicative de la méthodologie. Il préfère le terme « stratégie de l’information ».
Il est manager de transition. Il accompagne les entreprises dans l’élaboration de leur stratégie d’anticipation, d’adaptation et d’action face à l’environnement économique nouveau.
Quelques idées très sommaires du nouveau président de l’atelier :
« Dans le milieu des années 1990, j’ai eu le sentiment que nous vivions le passage d’un monde ancien, qui n’était plus, à un monde nouveau, qui n’était pas encore.
Nous assistions, à l’irruption de deux phénomènes : – l’un du champ géopolitique : la mondialisation avec comme corollaire, cause et conséquence la financiarisation de l’économie
– l’autre du champ technologique : la révolution numérique.
La complexité de ce contexte favorisait l’émergence de menaces inconnues et d’opportunités inimaginées.
Donc, nous entrions dans un monde économique et social radicalement différent du monde pour lequel nous avions été -préparés par notre système de pensée et notre culture -préparés par l’éducation, l’enseignement et la formation,-préparés par les systèmes de management de nos organisations.
Et il m’a semblé que l’on ne pouvait rien comprendre aux grandes évolutions économiques, sociales, géopolitiques et géostratégiques sans changer nos habitudes de pensée.
J’ai pris conscience que pour comprendre le contexte, il fallait faire preuve d’une recherche intellectuelle nouvelle : passer d’une attitude déductive à une attitude inductive.
La déduction est la conséquence logique tirée d’un raisonnement. L’induction est la généralisation d’une observation ou d’un raisonnement établis à partir de cas singuliers.
Donc pour essayer de saisir le nouvel environnement dans lequel nous évoluions, il fallait conduire une démarche épistémologique, construire une configuration du savoir correspondante à l’époque contemporaine.
Il est nécessaire de passer d’une logique cartésienne de déduction, à une logique d’induction d’observation de processus inédits, de repérage d’éléments qualitatifs nouveaux, de détection de signaux faibles.
Comment évoluer dans ce monde complexe, rapide, transversal ?
En prenant conscience du rôle essentiel, du rôle central de l’information et en l’élaborant en stratégie.
L’Intelligence économique ou stratégie de l’information nous apporte LA grille de lecture.
Oui, l’information joue un rôle central. Mais il faut savoir la « raffiner » et réussir les passages par étapes de la donnée à l’information, de l’information à la connaissance, de la connaissance à l’intelligence et l’action.
La stratégie de l’information ou intelligence économique est un mode de gouvernance dont l’objet est la maîtrise et la protection de l’information stratégique par et pour les agents économiques. Elle a pour finalité la compétitivité et la sécurité de l’entreprise.
L’entreprise dispose d’informations structurées, de données chiffrées (factures, fiches de stocks, états financiers).
Mais la richesse principale d’une entreprise n’est plus constituée par ses actifs matériels.
Aujourd’hui l’essentiel de la valeur de l’entreprise est constitué par des actifs immatériels : compétence des collaborateurs, processus, marques, échanges d’informations, liens tissés avec les partenaires, réseaux performants, intelligence des risques, capacité d’influence. Il faut savoir fluidifier les actifs matériels.
Après l’informatique de production, l’informatique de gestion, il faut passer à l’informatique collaborative de mise en perspective de connaissances stratégiques capable d’appréhender l’information non structurée.
Parallèlement à la première vague d’informatisation des données chiffrées, la révolution de l’utilisation de l’ordinateur individuel et de l’ouverture des réseaux sociaux est venue modifier le paysage numérique.
Comment tirer le meilleur parti de cette information non structurée pour prendre les décisions dans ce vaste océan de documents, de mails, de blogs, d’idées sur les intranets ou les réseaux sociaux ? Tel est l’enjeu. Comprendre quelle relation l’entreprise doit entretenir avec l’information est capital.
Dans l’entreprise, la gestion des savoirs, la maîtrise de l’information, la mise en perspective stratégique ne sont pas des enjeux uniquement réservés aux spécialistes. Chaque collaborateur se doit à son niveau d’être acteur de la diffusion de bonnes pratiques visant à structurer et organiser et mettre en perspective stratégique les flux d’information. Cette attitude doit favoriser la démarche transversale de décloisonnement des services de l’entreprise souvent organisés en silos.
Cet atelier a l’ambition de démontrer, à partir de mon cheminement intellectuel, sur la base d’expériences et de solutions pratiques et compte tenu de la prise de conscience de l’existence de freins au développement de la démarche d’intelligence économique :
– Pourquoi le concept de stratégie de l’information est devenu indispensable à toute entreprise, dans un contexte de changement de paradigme, de passage de l’ère industrielle et commerciale classique à l’ère de l’information et de la connaissance.
Ce changement de paradigme ayant pris forme dans des domaines clés de l’économie : la production de biens et services à partir des années 1980-1990, les technologies numériques de l’information, la valorisation du capital immatériel.
– Comment mettre en place avec succès le concept de stratégie d’information dans l’entreprise ?
J’entends par « économie industrielle et commerciale » l’économie classique telle qu’elle existait avant la mondialisation contemporaine et l’essor du numérique.
Il s’agit de pérenniser cette économie industrielle et commerciale grâce à la mise en place des principes et méthodes de l’économie de l’information et de la connaissance.
Cette économie « classique » doit et peut bien sûr perdurer mais il faut qu’elle s’adapte aux menaces et opportunités de l’environnement nouveau.
Il est primordial de comprendre cette démarche car elle constitue une pièce maîtresse de la stratégie managériale de l’entreprise d’aujourd’hui.
L’objectif de l’atelier, grâce à un travail collaboratif, inspiré d’un esprit de transversalité et dans une ambiance joyeuse est de diffuser et d’échanger ces idées pour le plaisir et l’intérêt de chacun ».
Christophe Dubois Damien – Président de l’Atelier intellogence économique du Forum Atena
Le strip du mois
La délocalisation des ressources informatiques (connu sous le nom d’outsourcing), est en fait l’externalisation de la gestion et l’administration et parfois même de la production de systèmes informatiques. Utilisée par la majorité des grandes entreprises, elle concerne en général des activités à faible valeur ajoutée.
Agenda
Jeudi 24 novembre EPITA (14-16 rue Voltaire – Kremlin Bicêtre) Tour du Monde des Meilleures Pratiques en Innovation Inscrivez-vous |
Mardi 13 décembre Restaurant "Au petit riche" (9 rue Le Peltier – Paris) Soirée networking (réservée aux membres) Inscrivez-vous |
Jeudi 19 janvier Iteanu Avocats (164 rue du Fbg St Honoré – Paris) De la loi du silence à la nouvelle obligation légale de rendre public les failles de sécurité des SI Inscrivez-vous |
Mardi 29 novembre
Restaurant Misia (5 – 7 rue du Commandant Rivière – Paris)
Diner de l’innovation : Homeshoring vs Offshoring
Mardi 29 novembre
Immeuble Chaban-Delmas, salle Victor Hugo (101 rue de l’Université – Paris)
3èmes Assises des Technologies Numériques de Santé
Lundi 5 décembre
Télécom ParisTech, salle B310 (46 rue Barrault – Paris)
L’Industrie Chinoise des Télécommunications : menaces ou opportunités ?
Jeudi 8 décembre
Télécom ParisTech (46 rue Barrault – Paris)
Les réseaux sociaux : Quelles pratiques ? Quels usages ?
Du 19 au 22 juin 2012
Marina Bay Sands (Singapour)
CommunicAsia, salon professionnel des technologies de l’information et de la Communication en Asie