Newsletter n°32, septembre 2010
 
 
Newsletter n°32, septembre 2010
 
 
 
 
 
 
Le débat continue sur le déploiement d’un réseau très haut débit sur tout le territoire français, preuve que ce dossier est loin d’être clos.
Le financement d’un tel déploiement est au coeur des prises de positions :
  • Quelle répartition des investissements entre public et privé ;
  • doit-on créer une nouvelle taxe télécom sur les seuls accès cuivre, ou sur l’ensemble des activités télécom ;
  • pourquoi pas une nouvelle taxe sur les jeux en ligne ;o)
  • ou les moteurs de recherche ! :O)

Pourtant, d’autres solutions peuvent être envisagées,  le Rapport d’étude de la DATAR sur les déploiements des réseaux très haut débit ne manque pas d’arguments pour justifier la séparation fonctionnelle de l’opérateur historique : "Cette séparation structurelle permet au propriétaire de l’infrastructure de financer la transition vers le très haut débit en y réinvestissant les revenus du monopole de la boucle locale téléphonique en cuivre, tout en prévenant les distorsions de concurrence entre opérateurs utilisateurs de la boucle."

Je ne comprends pas pourquoi, alors que le nouveau paquet télécom l’envisage et que le débat sur le financement du très haut débit cherche comment financer 35 milliards d’Euro, l’opportunité de recourir à la séparation fonctionnelle n’est pas portée au débat.
Certains sujets seraient-ils tabous en France ?

Le réseau public national NGN australien en est un nouvel exemple. Il vient de faire l’objet d’un débat politique intense. Son objectif est ambitieux : la couverture de 90 % de la population en FTTH en 8 ans. Il sera ouvert à tous les opérateurs !

Débattons !

 
Philippe Recouppé
Président de Forum ATENA
 

 

Le second Paquet Telecom, c’est déjà pour aujourd’hui

Réunion d’information par le Forum ATENA, ouvert à tous.

Le 1er Paquet télécom issu de directives votées au début des années 2000 a bouleversé tant le secteur des télécoms que celui, nouveau, des communications électroniques au sens large (Internet fixe et mobile) ? Un second Paquet télécom doit être transposé dans l’ensemble des 27 Etats membres de l’Union Européenne avant le 25 Mai 2011. Il modifie en profondeur les conditions d’accès à Internet, les droits des consommateurs vis-à-vis de leurs contrats avec les FAI, les modalités de portabilité des numéros de téléphone fixe et mobile, la protection des données à caractère personnel et la vie privée sur les réseaux etc. …

Venez prendre connaissance et vous mettre à niveau sur cette nouvelle évolution réglementaire majeure le lundi 27 septembre 2010 à 18 heures au Cabinet ITEANU AVOCATS, 164,rue du Fbg Saint-Honoré à Paris 8ème – Esc. A 5ème étage.

Programme :

  • Introduction par Philippe Recouppé, Président du Forum ATENA
  • Les principales dispositions de la réforme du 2nd Paquet Télécom en pratique, par Olivier Iteanu, Avocat à la Cour
  • Focus sur certaines questions fondamentales par le Professeur Philippe Achilleas, Responsable du Master 2 droit des activités spatiales et des télécoms de l’Université Paris XI

Inscription gratuite et obligatoire
 

Table ronde sur l’identité électronique

Le 22 septembre à 17h15, Forum ATENA organise et anime une table ronde consacrée à l’identité électronique. Elle se tiendra durant le salon Odebit le 24 septembre à 17h15, au Cnit à la Défense. Tout est sur http://www.salon-odebit.com/info_event/9/table-ronde—internet-et-citoyennete-les-enjeux-de-lidentite-electronique–vie-privee-securite-acteurs.html

 

La CNIL dépassée par les TIC ?

C’est ce que l’on peut lire dans la presse, le rythme des technologies ne correspond plus aux capacités de la CNIL, l’institution chargée de préserver la vie privée et les libertés individuelles en France. Incompétence ? Manque de moyen ? Dimension hexagonale non adaptée ? Tâche inutile, dépassée ?

Les questions de posent, sans que les réponses soient si évidente.
Tout d’abord, je voudrai saluer le formidable travail de la CNIL, et de son président Alex Türk. Si la CNIL n’y arrive pas, je crois que c’est parce que la tâche est très importante, et que les moyens sont volontairement réduits au minimum.
Est-ce important ? Je le crois : Sans défense des  libertés individuelles, sans préservation de la vie privée, ces technologies, pour innovantes qu’elles soient, et parce qu’elles repoussent sans cesse les limites, doivent être interrogées. La société que nous construisons pour demain sera en partie structurée par ces règles, ou l’absence de règle. Il nous faut réfléchir, et donner plus de moyens aux organismes chargés de ces réflexions.

L’échelle de réflexion doit être interrogé, la France a-t-elle une spécificité à défendre ? Je ne le crois pas, la dimension européenne serait plus adaptée, et permettrait de mutualiser les moyens, donc d’en disposer.
Le "déferlement" des nouvelles technologies est une opportunité pour inventer de nouveaux outils, de nouveaux échanges, inventer de nouvelles relations entre nous, individus, entreprises, organisations, et ré-interroger nos relations, mais elles se doivent d’être encadrées à un niveau approprié, le niveau Europen me semble adéquat pour concilier moyens et efficacité.
Philippe Recouppé

 
 

 

Dîner débat avec Michel Riguidel

Le mardi 5 octobre de 19h à 22H30 

Restaurant Cacio è Pepe – 18 rue Vulpian Paris 13 (M° Glacière)

Les architectures du futur internet

Michel Riguidel est professeur émérite du département " Informatique et réseaux " de l’École nationale supérieure des télécommunications. Il est un expert de la sécurité numérique et des réseaux de nouvelle génération. Il était l’un des intervenants de la conférence "l’Internet du futur" le 21 janvier 2010. Il est intervenu le 28 juin à la conférence "Quel futur pour le socle de l’Internet"

Michel Riguidel développera l’une des facettes de cet Internet Futur : l’architecture du futur internet.

L’universalité ne va pas de soi. La saturation des réseaux, la fragilité du monopole américain et les ambitions chinoises peuvent conduire à une lutte multipolaire. Que fait l’Europe ?

L’exposé présente le règne numérique comme un écosystème dynamique, darwinien, puis analyse l’émergence du concept d’informatique ubiquitaire, et dresse enfin un tableau des technologies de l’information et de la communication (TIC), avec leurs évolutions possibles sous la forme d’une feuille de route. L’exposé analyse ensuite les verrous et les moteurs de l’évolution des TIC en examinant les représentations sous-jacentes qui figurent l’état de l’art en matière informatique, et les principes et les conditions pour qu’un modèle conceptuel puisse apparaître et prospérer.
L’exposé conclut par la proposition de nouvelles représentations des communications à venir et par l’exploration de nouveaux modèles de l’Internet de demain.

Du côté de la sécurité, doit-on craindre un Hiroshima numérique, une future guerre impitoyable des réseaux ? Doit-on redouter un Tchernobyl numérique où des apprentis-sorciers provoqueraient une panne cataclysmique ? Peut-on imaginer la conjugaison d’attaques et de pannes entremêlées ? L’exposé présente un état des lieux, analyse les menaces et les vulnérabilités futures, remet en question quelques dogmes en sécurité numérique et ouvre des perspectives de recherche.

Pour participer à cette soirée, vous ou votre société devez être membre de Forum ATENA, à jour de votre cotisation 2010, et vous acquitter du prix du repas, soit 35 € TTC. Pour ceux qui voudraient venir, et qui ne sont pas encore membre, votre participation s’élève donc à 30 € de cotisation + 35 € de repas = 65 € TTC. Un justificatif de paiement vous sera remis lors de la soirée, le règlement se fera sur place auprès de Jacques Heitzmann, notre trésorier.

Attention, nombre de participants limité à 30 personnes.

 

Atelier Forum ATENA : Objets communicants : Santé, handicap, "bien être"
  

– Conférence-débat, mardi 19 octobre de 9 h à 18 h, Paris –

Un plateau international de trente orateurs abordera la révolution des objets communicants et intelligents dans le domaine de la santé. Cet événement à la croisée des disciplines réunira médecins, industriels, ingénieurs, chercheurs, usagers et pouvoirs publics pour présenter leurs innovations, leurs collaborations et leur vision de l’avenir.

Le handicap moteur mieux assisté par un fauteuil muni de capteurs, des lentilles de contact communicantes mesurant la tension de l’œil, une fourchette intelligente qui analyse notre mode de nutrition pour corriger une propension à la « surcharge pondérale »… Les secteurs du médical, du handicap et de l’aide à la dépendance explorent de nouveaux usages basés sur les technologies de l’information et de la communication.

À l’hôpital, à domicile ou dans nos déplacements, ces nouveaux objets au service de notre mieux-être vont couvrir nos besoins d’assistance, de suivi thérapeutique au quotidien, de contrôle et d’autonomie restituée. Objets « communicants », mais également selon les exigences : pensants, sensitifs, adaptatifs, anticipatifs, reconfigurables, coopératifs, auto-protecteurs ou auto-réparateurs.

Ces échanges se feront lors des présentations en amphithéâtre ou autour de stands d’exposition. Ils permettront également d’ouvrir un débat autour des questions d’éthique (confidentialité des données, respect de l’environnement, intimité) puisque ces nouvelles technologies touchent voire intègrent le corps humain.

LIEU : Télécom ParisTech, 46 rue Barrault, 75013 Paris (Métro Corvisart).
Salle accessible aux personnes à mobilité réduite

Inscription GRATUITE mais OBLIGATOIRE

 

 

Forum ATENA soutient le musée de l’informatique et du jeu vidéo

C’est avec surprise que Forum ATENA a appris au cours de l’été que le musée de l’informatique et du jeu vidéo était condamné à la fermeture, victime collatérale des réductions budgétaires et d‘impératifs de sécurité auxquels les solutions techniques existantes n’ont pas été apportées. A l’heure où l’informatique et les technologies de la communication sont devenues une réalité dans le quotidien de tout un chacun, le musée de l’informatique et du jeu vidéo offrait une occasion unique de retour sur l’histoire et de réflexion sur l’avenir.

C’est au musée de l’informatique que Forum ATENA avait choisi d’organiser sa première journée consacrée au futur de l’internet, réunissant par Internet les créateurs Français et Américain, relier à six grandes villes françaises, pour débattre en direct de l’avenir de ce formidable réseau, et faisant de la grande arche et du musée de l’informatique le point de départ d’une réflexion d’ampleur sur le futur de ce réseau.

Nous avions prévu de réaliser la deuxième journée de ce débat, en juin, à nouveau au toit de la grande arche, alliant la symbolique du lieu à la présence du musée qui retrace si bien cette aventure. Nos amis américains avaient beaucoup apprécié la symbolique du lieu, et le cadre prestigieux dans lequel nous leur proposions le débat.

Comme bien d’autres organisations, associations, nous ne comprendrons pas cette décision. Comment des problèmes techniques peuvent-ils bloquer l’accès, sans trouver une solution dans un délai raisonnable ?

Le grand public ne s’est pas trompé non plus, en faisant du musée de l’informatique et du jeu vidéo le monument le plus visité des Hauts de Seine. Ce succès confirme que l’informatique et le jeu vidéo ne s’adressent plus à une minorité technophile, mais ont atteint dans notre pays une réelle dimension sociologique qui justifie pleinement les travaux réflexifs de Forum ATENA en la matière.

Le musée de l’informatique et du jeu vidéo ne doit pas mourir. Cette initiative unique et passionnante doit perdurer. C’est pourquoi Forum ATENA souhaite affirmer son soutien au musée de l’informatique et du jeu vidéo, en faisant tout son possible pour aider son créateur dans ses démarches.

Philippe Recouppé – Président de Forum ATENA

Vous aussi, soutenez le Musée de l’Informatique et du jeu vidéo, signez la pétition.

 

Un pas de géant dans la reconnaissance vocale

Nuance sort deux grandes nouveautés ces derniers jours : la version 11 de Dragon Naturally Speaking et sa version pour iPhone … toutes deux étonnement précises, fluides et efficaces.

La dictée vocale à son ordinateur, voire à son smartphone, devient un outil qui permet de s’affranchir du clavier. D’ailleurs, récemment, le magazine WIRED expliquant que dans les différentes époques de l’histoire, l’interface clavier était une anomalie technique et que les nouvelles technologies allaient le faire disparaître au grand plaisir des nouveaux utilisateurs de tablettes …

Nous avons d’ailleurs le plaisir de croiser Fabrice Collaro, spécialistes des nouvelles technologies de TF1, vous pouvez voir son reportage ici. Il s’est intéressé de près aux techniques proposées, vous verrez aussi qu’il a testé le moteur de reconnaissance de la parole, sans trucage, en direct … et que le résultat est à la hauteur de ses espérances.

Il est vrai que la nouvelle version 11 de Dragon Naturally Speaking est la preuve qu’il faut oublier toutes les idées reçues et mauvais souvenirs que l’on a pu avoir avec les balbutiements des débuts.

Rendez-vous du 5 au 7 octobre, au CNIT, lors de VocalExpo, pour découvrir toutes les optimisations.

Philippe Poux

 

UbicMedia devient membre de Forum ATENA

 UbicMedia a été créée en 2007 par Alain Rosset pour concevoir et commercialiser un système innovant d’autoprotection et de diffusion de contenus audio et/ou vidéo de valeur marchande sur Internet. Le marché visé est la monétisation des films premium sur Internet et de l’e-formation et l’objectif est une position "leading" dans le mouvement innovant du "consumer media".

Trois années ont été nécessaires pour développer et tester le Système PUMit, son produit phare basé sur son concept original et innovant de fichier nomade : le fichier PUM. UbicMedia a conçu ses produits sur la conviction que la distribution des contenus audiovisuels et cinématographiques, qu’elle soit massive -super-distribution – ou confidentielle – pré-sorties – sur Internet, doit être basée sur la nature distribuée de ce réseau. UbicMedia a donc conçu un nouvel objet Internet qui est simultanément sûr, flexible, copiable, échangeable et qui intègre tout ce dont il a besoin pour être monétisé ou vu confidentiellement sans avoir à l’intégrer dans les sites de distribution WEB. De ce fait, le fichier PUM, qui préserve la qualité original du contenu, peut être distribué sur tout support physique et virtuel – HDD, clé USB, DVD…, File sharing, P2P and social networks… – et visualisé par tout internaute, en lecture progressive pour ceux ayant une connexion rapide. Le fichier PUM garde pérennes les liens entre un film, son ayant droit et son consommateur. L’effet direct d’un tel modèle pour le diffuseur est d’abaisser au strict minimum les coûts de distribution et d’accroître la population de consommateurs potentielle sans limite, laissant libre cours à toute la créativité marketing en diffusion. Des premières expériences aux USA et en France avec les studios et les indépendants ont déjà démontré la pertinence de PUMit System (www.ubicmedia.com).

Cyril Barthet, Délégué général de l’Association des Producteurs Français jusqu’en 2009, dit : "… outre le téléchargement progressif du fichier PUM sur un blog ou site web, celui-ci pourra également provenir du disque dur d’un ami, d’une clé USB offerte par le distributeur lors de la sortie salle, du téléchargement sur la clé USB personnelle de l’utilisateur depuis une borne installée dans le hall d’un cinéma ou d’un centre commercial, d’un disque dur multimédia vendu par son constructeur « préchargé de films PUMés »… Plus le fichier PUM est diffusé, échangé, téléchargé, partagé, plus les opportunités de visionnage s’accroissent.

La problématique actuelle du partage de fichiers comme fondement de la piraterie massive des œuvres sur Internet est renversée, au bénéfice du producteur/distributeur".

 

 

Salon IP Convergence – 19 – 20 – 21 octobre 2010. Porte de Versailles

 

Ce salon, dont Forum ATENA est partenaire, s’ouvrira par la conférence sur « L’innovation pour sortir de la crise par le haut »: Forum ATENA y sera représenté par Didier Tranchier, Président de l’atelier Innovation. (mardi 19 octobre 9h 30 – 10h 30). Un moment fort pour replacer l’innovation au cœur de l’économie.

Ce salon est aussi l’occasion de développer de nouveaux thèmes autour des communications unifiées et sur la multiplicité des produits et des solutions qui arrivent aujourd’hui sur le marché et qui recouvrent à chaque fois un périmètre fonctionnel différent. Cela pose aussi une vraie question d’intégration de toutes ces briques entre elles. Pour en débattre, Jacques Heitzmann, Président de l’atelier ToIP représentera Forum ATENA lors de la table ronde « Solutions de communications unifiées : qu’importe le flacon, pourvu qu’on ait l’ivresse ? » (jeudi 21 octobre 10h 45 – 11h 35).

Jacques Heitzmann
Président de l’atelier ToIP de Forum ATENA

Open Source et Innovation ouverte

Une conférence concernant l’OSS (open-source software) & l’Innovation Ouverte, est en préparation par l’ateleir Logiciel Libre, elle aura lieu le 23 novembre de 18H30 à 20h30 à Paris, rue Barrault, avec au pilotage Francois Letellier (www.flet.fr) et Yvon Rastetter, animateur de l’atelier Logiciel libre. D’autres intervenants sont présentis dont Asterisk France. Réservez dès à présent votre fin d’après-midi, plus d’information très prochainement.

 

Point de vue : se (dé)jouer de la commodité

Dans un parfait franglais, on appelle « commodité » un produit ou service dont la consommation est généralisée au point de devenir indispensable à la vie quotidienne. Elles ont une caractéristique remarquable en matière de valeur-client : ressenties comme indispensables, elles sont toujours perçues comme trop chères. De plus, commercialement, cela entraine une très grande élasticité-prix : le client s’orientant sur le fournisseur le moins cher, la fidélisation étant loin d’être une sinécure.

Aussi étonnant qu’il y paraisse, la téléphonie mobile qui s’est petit à petit substituée à la téléphonie fixe (surtout dans les jeunes générations) est, aujourd’hui, devenue une de ces commodités. Il est d’ailleurs aisé de le démontrer par l’absurde : que le premier d’entre nous qui pense ne pas payer assez cher de téléphone lève le doigt !

L’accès à Internet (d’ailleurs fourni par les mêmes opérateurs) prend lui aussi le chemin de la commodisation : jamais assez performants et toujours trop chers, les accès Internet, même enchâssés dans des offres triple et quadruple play, se sont imposés dans les foyers nationaux et la connexion de tous nos concitoyens est devenue un enjeu politique national (la lutte contre la fracture numérique).

Parallèlement, les contenus sont de plus en plus sophistiqués (musique et vidéo en streaming, notamment) et les terminaux de plus en plus performants. Si les clients sont de plus en plus exigeants envers leur accès internet, c’est qu’avec un écran plat dernier cri, un film loué et regardé en streaming DOIT pouvoir être regardé de manière fluide et sans la moindre latence. Au moindre problème, la qualité de l’accès est mise en cause. Les clients obligent les opérateurs à une sorte de schizophrénie commerciale : ils achètent une commodité dont, paradoxalement, ils exigent une qualité de service irréprochable.

Par ailleurs, de nouveaux entrants ont fait émerger de nouveaux services dont le réseau constitue le coeur même de la valeur : applications en mode SAAS et cloud computing ne peuvent exister, par définition, en dehors du réseau. En conséquence, la construction et de la gestion des immenses fermes de serveurs qui sont nécessaires à la bonne marche de ces nouveaux modes de consommation devient un enjeu crucial.

Les fermes de serveurs sont d’autant plus intéressantes qu’elles sont proches des utilisateurs finaux et qu’elles permettent notamment de préserver les débits sur les liaisons à longue distance et de proposer aux opérateurs de services des fonctions de « cache » de données. Tout ceci sera renforcé dans un avenir très proche par l’informatique ubiquitaire (que les anglo-saxons appellent le pervasive computing).

Les opérateurs, face à ce défi nouveau, auront devant eux plusieurs enjeux dont deux me semblent majeurs :

Le premier, c’est naturellement la préservation de la neutralité du réseau et tout du moins de son coeur. Internet doit rester un réseau où la circulation se fait de pair à pair, c’est à dire entre égaux. Au delà de ses aspects techniques, c’est par ses implications sociologiques que cette question est importante.

Depuis quelques temps, beaucoup d’encre a coulé au sujet de la neutralité des réseaux. Il me semble que, comme souvent, pour comprendre ce débat, il faut revenir en arrière, à 1604 exactement. C’est à dire à l’année où Grotius (un juriste néerlandais) publiait Mare Liberum, un ouvrage consacré au droit de la mer et qui, à la suite d’une controverse entre britanniques et néerlandais, posait le principe de la liberté des mers. A la suite de cet ouvrage, le droit maritime n’est pas revenu sur ce principe : la haute mer n’appartient à personne en particulier et la circulation en haute mer est libre. Entre autre conséquence, cela a permis le développement des échanges et du commerce. Ce principe a d’ailleurs été également choisi pour le droit aérien (Convention de Varsovie, 1929).

De ce point de vue, l’internet est un espace : un espace de communication et d’expression, mais surtout un espace de commerce. Et donc un espace qui doit rester ouvert, pour permettre le développement des échanges et du libre commerce.

Le deuxième enjeu est financier : comme toute activité d’infrastructure, la construction de fermes de serveurs est couteuse. Or et les techniques progressent très vite et l’obsolescence des équipements est très rapide. C’est la fameuse « loi de Moore », connue de tous ; à laquelle s’ajoute la « constante » de mon ami N. Paquel et jamais encore prise en défaut : la caractéristique la plus constante de l’informatique est la capacité des utilisateurs à saturer tout système mis à leur disposition.

Partant, il faudra conjuguer amortissement raisonnable et compétitivité tout en préservant la rentabilité. Pour une industrie habituée au confort des marges à deux chiffres, l’exercice sera loin d’être une sinécure. La tentation du développement d’offres premium sera une tentation mais elle devra se conjuguer avec la préservation d’un libre accès à un réseau de transport ouvert.

Bref, à l’heure où les télécommunications telles qu’on les entendaient au XXème siècle sont moribondes, les opérateurs doivent trouver un deuxième souffle, et le trouver vite, s’ils ne veulent pas être la proie d’acteurs certes nouveaux mais qui apprennent (très) vite.

Francois Druel
 

 

Aides d’Etat à la presse en ligne : transparence ?

En fait. Le 15 juillet était la date limite d’envoi des dossiers de demande d’aide auprès du Fonds d’aide au développement des services de presse en ligne (SPEL), lequel est doté d’un budget annuel de 20 millions d’euros. Il s’agit de la seconde session de l’année, après la première achevée le 9 juillet.
En clair. Le Comité d’orientation du Fonds d’aide au développement des services de presse en ligne, qui a été créé en novembre 2009 après les Etats généraux de la presse menés par Nicolas Sarkozy en 2008, s’est déjà réuni cinq fois depuis le début de l’année (dont le 9 juillet dernier). Alors que la seconde cession de l’année débute, force est de constater que l’on sait toujours pas comment sont répartis les 20 millions d’euros d’aides d’Etat annuelles allouées à certains journaux online sous forme de subventions et d’avances remboursables. Tout juste sait-on que Rue89 a déjà touché l’an dernier une enveloppe de 249.000 euros, Mediapart 200.000 euros ou encore Slate 199.000 euros.
La Direction générale des médias et des industries culturelles (DGMIC), qui gère ce fonds pour le compte du ministère de la Culture et de la Communication, tarde à rendre publique la liste des bénéficiaires. Contacté par Edition Multimédi@, Olivier Blanchard – au Bureau du régime économique de la presse et des aides publiques – n’a pas dévoilé les noms des heureux élus. Il nous indique seulement que « la liste des bénéficiaires pour la session 2009 sera mise en ligne sur le site de la DGMIC
d’ici le 23 juillet » et que « pour la première session de 2010, 69 dossiers ont été examinés ». Un certain secret entoure les délibérations de ce comité SPEL et les montants attribués. « Le comité SPEL ne fait que délivrer des avis au ministre de la culture et de la communication, qui demeure seul compétent pour décider de l’octroi des aides ainsi que de leurs montants. De plus, une communication des avis délivrés par le comité serait susceptible de porter atteinte à la confidentialité des délibérations et au secret des affaires », avait expliqué Frédéric Gaston, adjoint au chef du Bureau. Des voix comme celle d’Agoravox se sont déjà faites entendre contre ces subventions publiques attribuées sans transparence et au « mépris de l’indépendance » de leurs bénéficiaires. Mediapart, qui avait pourtant claqué la porte des Etats généraux de la presse écrite et qui a été récemment la cible d’attaques nourries du gouvernement dans l’affaire d’Etat Woerth-Bettencourt, est-il schyzophrène ? Pour le SPIIL (1), les éditeurs de presse en ligne – qui ont en outre leur statut officiel depuis l’automne dernier (2) – bénéficient enfin de ces aides comme leurs aînés de la presse papier. @
Notes
(1) – Syndicat de la presse indépendante d’information en ligne (Spiil), créé en octobre 2009 par Rue89, Slate, Mediapart, Bakchich, @rrêt sur images, Indigo Publications et Terra Eco.
(2) – Lire EM@2 p. 4.
Edition Multimédi@ du Lundi 26 septembre 2010 • n°18

  

Des nouvelles de l’atelier d’écriture

N’oubliez pas de lire et faire connaître nos "best sellers" :

WiMAX à l’usage des communications haut débit
La Sécurité à l’usage des Collectivités locales et territoriales
ainsi que notre indispensable Lexique des TIC

Retrouvez-les sur la boutique Lulu :   

 Et en préparation un nouveau livre collectif sur l’Internet du futur

Nous avons déjà pour ce nouvel ouvrage des contributions d’auteurs les plus illustres (non, je ne dis pas c’est la surprise) et si le sujet vous intéresse, pourquoi ne pas apporter vous aussi votre brique ? Il vous suffit de me contacter à l’atelier d’écriture

Michèle Germain
Atelier d’écriture de Forum ATENA

 

Actualité livres

Preuve que le sujet reste d’actualité, un nouveau livre concernant le Green IT est à découvrir sur le blog  « Green IT – Gérez la consommation d’énergie de vos systèmes informatiques » par Olivier PHILIPPOT. il complète le très bon « Systèmes d’information et développement durable – Green IT »

Coté réactualisation, nous vous conseillons également la nouvelle édition de l’ouvrage « Management de la continuité d’activité Assurer la pérennité de l’entreprise : planification, choix techniques et mise en œuvre » par Emmanuel BESLUAU. Ainsi que la troisième édition de « Tableaux de bord de la sécurité réseau »

Enfin, le blog anitaetbeatrix.com voit paraitre sa version papier intégrant 1 an de strips « Anita & Béatrix – Le sens caché du vocabulaire des IT »

Jean-Denis Garo

 
 
 
 
21 & 22 septembre
CNIT
PARIS
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solutions et applications haut et très haut débit pour les collectivités territoriales et les entreprises
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27 septembre
Cabinet Iteanu – PARIS
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Réunion d’information par le Forum ATENA, Venez prendre connaissance et vous mettre à niveau sur cette nouvelle évolution réglementaires majeure le Lundi 27 septembre 2010 à 18 heures au Cabinet ITEANU AVOCATS
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5 octobre 2010
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Les architectures du futur internet
Dîner débat avec Michel Riguidel
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5ème édition du salon dédié aux technologies vocales et solutions pour la Relation Client
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5, 6 & 7 octobre
CNIT
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Le Salon de la Gestion de la Relation Client, de la Gestion des Forces de Vente, du Décisionnel et Business Intelligence
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19 au 21 octobre
Porte de Versailles
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IP Convergence
Le salon des applications, services et équipement de communication IP

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19 octobre
TelecomParis
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Objets Communiquantssanté, handicap, bien être
Un plateau international de trente orateurs abordera la révolution des objets communicants et intelligents dans le domaine de la santé

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Rencontres Internationales du Numérique
21 & 22 octobre 2010 – UBIFRANCE, 77, boulevard Saint-Jacques 75014 Paris (Métro/RER : Denfert Rochereau)
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