L'Atelier Objets Communicants de Forum ATENA est présidé par
Philippe Laurier [ laurier(at)telecom-paristech.fr ]
Rôle et objectifs de l'atelier :
Des compétences pour un marché
Le marché des « objets communicants » est prometteur mais délicat à appréhender de par sa dimension innovante, techniquement tout autant que par les fonctionnalités, les usages, l’ergonomie ou les interfaces.
Si, dans le sillage de l’internet des objets, certaines applications naîtront aisément et se diffuseront sans résistance, il faudra pour une grande partie de ces futurs produits faire œuvre d’une inventivité multidisciplinaire. L’atelier se conçoit donc d’abord comme un carrefour d’où pourront partir des pistes industrielles : y faire rencontrer et se compléter des entrepreneurs, inventeurs, utilisateurs, conseils, stylistes et designers, ergonomes, chercheurs, sociologues des usages, juristes … et le public qui sera l’arbitre final des normes d’emploi ou de tolérance.
Industriels Utilisateurs Conseils Scientifiques
Des technologies pour des marchés
L’expression « marché » mise au singulier est en soi un raccourci simplificateur car il pourra s’agir d’une multitude de segments, répondant à autant d’approches particulières, depuis l’objet préexistant devenu communicant par ajout de composants, jusqu’à celui créé ex nihilo autour ou tout au moins grâce à sa fonction communicante. Ce pourra être des objets fixes, déplaçables ou encore mobiles, situés à la maison, au bureau et en entreprise, dans l’intelligence ambiante (aéroport, agora, etc) ou dans la nature (tels que par des capteurs disséminés). Ce pourra être des objets aux ressources rares (RFIds, NFC, etc) ou inversement de véritables petites machines informatiques (applications médicales, dans les transports, etc). Ces objets seront dotés ou non d’un support de communication propre (connexion à un réseau Wi-Fi, GPRS, WiMAX, réseau ad hoc, réseau de capteurs industriels, réseau RFIds utilisant EPC Global, etc). Objet « communicant » donc, mais aussi selon les besoins : pensant, sensitif, adaptatif, anticipatif, coopératif, auto-protecteur ou auto-réparateur, reconfigurable. Leur degré d’autonomie ou de modularité pourra faire l’objet d’ajustements originaux, au sein éventuellement de systèmes multi-agents.
Un lieu pour des échanges et présentations
L’atelier abordera alternativement l’ensemble des facettes du sujet :
– Les créneaux émergeants ;
– Les acteurs pionniers, leur positionnement, leur stratégie d’évangélisation ; L’état de l’art et les solutions technologiques en gestation dans les laboratoires (nouveaux protocoles, nouveaux composants, etc.)
– Les « applications déclencheuses », aptes à créer des engouements, des phénomènes d’adhésion à un produit, un service, un usage, un comportement social
– Les freins collectifs ou individuels : transformer les contraintes sociales ou ergonomiques en solutions
– Les modèles économiques : comment rentabiliser ce qui relève fréquemment aux yeux des consommateurs de simples services induits, naturellement liés à l’objet acheté et déjà payé ?
Le respect des consommateurs, de leur intégrité physique, juridique ou numérique : la sécurité, le droit à l’intimité ou à l’anonymat, la gestion des données sensibles, appellent une vigilance et l’édiction de référents ou de normes techniques. Ce point sera d’autant plus crucial que les victimes potentielles pourraient n’être ni l’acheteur ni l’utilisateur immédiat de ces technologies, mais des personnes touchées par simple effet de voisinage. Il ne naîtra d’usages et de marchés que pour des objets communicants capables de rassurer le client autant que son prescripteur.
Le respect de l’environnement, avec la prise en compte du cycle de vie complet des objets communicants. Jetables ou non, qu’ils soient dispersés dans la nature, incrustés ou étiquetés sur des produits manufacturés, beaucoup contiendront des composants nocifs tels que de l’arsenic ou du lithium, pour fournir l’énergie, ou dans la partie communicante telle qu’une antenne, dans leurs circuits intégrés. Le frein mis au développement des RFID aux Etats-Unis est symptomatique d’une mauvaise prise en compte des risques induits tant pour l’environnement que, en retour, pour une technologie donnée.
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Derniers évènements de l'atelier :
"Véhicules et transports intelligents et communicants"
(& ville-territoires intelligents)
lundi 30 mai 2011 (14h – 19h)
à Télécoms ParisTech (Paris 13ème arr.)
Quand les véhicules communiquent entre eux et se coordonnent (de la voiture jusqu'aux essaims de drones collaboratifs), lorsque les composantes de ce véhicule se mettent en dialogue (un pneu muni de capteurs…), quand les piétons ou toute autre personne échangent de l'information avec ce véhicule, que ce dernier s'adapte à son environnement (un détecteur d'approche …), etc.
Il en va de même avec la gestion des transports urbains du genre (la carte "Navigo"), de nouveaux moyens de prévenir des embouteillages, etc.
Seront évoquées les conséquences possibles de ces apports : baisse des accidents, moindre consommation énergétique, moindres embouteillages, aspects éthiques de la traçabilité, etc.
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Quand les objets communicants se mettent au service du handicap,
de la dépendance et du "mieux-être"
Ces premières Rencontres consacrées aux Objets communicants & intelligents pour la santé se sont tenues le 19 octobre 2010. Près de 200 personnes ont assisté aux conférences des 25 orateurs et aux démonstrations de prototypes et d'innovations technologiques sur les stands : diagnostics à distance, télémédecine, handicaps moteur, auditif ou visuel, suivi des personnes fragiles ou dépendantes hors de l'hôpital, utilisation des TIC à l'hôpital, etc. Du fauteuil pour personne handicapée muni de capteurs jusqu'à la lentille de contact communicante pour mesurer la tension de l’œil, les secteurs médicaux et de l’aide à la dépendance explorent de nouveaux usages. A l’hôpital, au domicile ou dans nos déplacements, ces progrès couvrent des besoins humains d’assistance, de suivi, de contrôle, d’autonomie restituée.
Un public majoritairement constitué d'industriels, de médecins et de chercheurs a dialogué autour de projets et sur des questions d'innovation, d'éthique, d'usages, de bonne diffusion des technologies.
Pour prolonger l'élan donné à ces échanges, les partenaires organisateurs lancent le principe d'un nouveau rendez-vous futur, et restent à l'écoute des suggestions qui pourraient leur être adressées.
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