Newsletter Infrastructures Numériques - n°18 (Septembre 2017)

Newsletter Infrastructures Numériques n°18 – 1er Trimestre 2017

Edito

Ces derniers temps la société Altice, ex-SFR, fait beaucoup parler d’elle : abandon du nom et du logo SFR (« Société Française du Radiotéléphone »), cinquième changement de patron depuis 2012 avec le départ de son Directeur Général Michel Paulin, malheureusement présent au palmarès de l’observatoire trimestriel des plaintes des usagers de l’AFUTT

Altice continue d’ailleurs de créer l’événement par une proposition des plus inattendues, alors que l’Etat demande aux opérateurs télécoms de « définir une feuille de route détaillée dès septembre » pour accélérer les déploiements FttH et mobiles sur l’ensemble du territoire français. Cet opérateur de télécom a annoncé son intention d’investir « massivement » pour fibrer « 80 % du territoire en 2022 et 100 % en 2025 »… et cela sans subventions publiques.

Si ce projet est effectivement mis en œuvre, Altice serait amené à déployer un réseau en parallèle de celui déjà cofinancé par l'Etat et les collectivités territoriales en zones moins denses. Le modèle des RIP, tel qu’il existe actuellement, pourrait voir sa rentabilité menacée. Les positions des opérateurs et de l’ensemble des acteurs des télécoms en seraient profondément affectées.

Cependant, le secrétaire d’Etat au numérique Mounir Mahjoubi se montre sceptique face à cette annonce : « Cette proposition spécifique n'est pas encore accompagnée d'un plan opérationnel qui explique comment elle est faisable. (…) Il n'y avait pas de chèque dans l'enveloppe. ». D’autres acteurs du monde des télécoms, dont Jean-Michel Soulier, PDG de Covage, y voient une nouvelle tentative parmi d’autres pour déstabiliser le modèle des RIP : « Cela fait 15 ans que les RIP existent et que les grands opérateurs essayent de tuer ce modèle. Ce modèle n’existe que parce que les opérateurs ont décidé de ne pas investir et de ne pas ouvrir leurs réseaux. »

En réponse à ces remarques, le Directeur Général d’Altice, Michel Combes, a pourtant réaffirmé sa volonté de fibrer le territoire français. « Je comprends qu'il y ait quelques réserves, on arrive avec des idées nouvelles. (…) Depuis des années c'est mon plaidoyer d'aller très vite sur la fibre. SFR joue son rôle ».

En attendant de voir si ces déclarations sont suivies d’effet, certains anticipent dès à présent des contre-mesures. A titre d’exemple, Patrick Chaize, sénateur de l'Ain, réfléchit aujourd'hui à une proposition de loi pour « protéger les investissements publics et privés qui ont été faits dans les communications électroniques ».

Ces questions seront certainement abordées prochainement en Conseil des Ministres, lors de la présentation du projet de loi de finances, le 27 septembre 2017.

Cécile HENRY – Consultante « Territoire Intelligent » du cabinet Setics
Richard TOPER – Président Directeur Général de Setics

Documents

Décision proposant au ministre chargé des communications électroniques les modalités et les conditions d'attribution du statut de « zone fibrée »
Source : Legifrance

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Compte-rendu des échanges – atelier médiation numérique
Agence du Numérique

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Projets de déploiement du très haut débit : méthode d’évaluation socioéconomique – Données graphiques à l’usage des décideurs et praticiens
France Stratégie

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Observatoire des déploiements mobiles en zones peu denses – juillet 2017
ARCEP

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Carte interactive des projets du Plan France THD
Le Moniteur

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