Newsletter n°70 – mai 2014
Le vivant est communication et échanges avec l’environnement.
La plante, l’animal, l’homme échangent avec leurs environnements.
Quand l’homme passe de la cueillette du fruit à la culture de la graine, il interagit avec son environnement, mais la complexité de la relation est changée, les fruits en sont magnifiés.
Les outils du numérique aujourd’hui donnent à l’humanité le moyen de dépasser l’environnement immédiat pour embrasser une communication mondialisante, mondialisée.
Des siècles, des millénaires ont été nécessaires pour construire les règles des échanges, d’abord au niveau de la tribu, puis des peuples et des nations.
Cette construction indispensable, trop difficilement édifiée, trop souvent dans la douleur, encore aujourd’hui porte sur les échanges entre les territoires, de par les océans, les airs et l’espace.
Aujourd’hui nous nous devons de définir les principes des échanges dans le monde du numérique, et à l’échelle qui correspond à ce Nouveau Monde : la planète.
Pour qu’ils soient équitables entre les parties, qui permettent l’établissement de relations gagnantes-gagnantes, une relation de coopération doit être construite, il nous faut y réfléchir ensemble.
La surveillance généralisée n’est PAS la réponse adéquate.
La terre comptera bientôt 9 milliards d’humains, c’est beaucoup !
Comment croire que nous pouvons cohabiter, partager, développer les échanges numériques sans qu’un minimum de règles puissent être convenu ensemble ? Et qu’un pays (les USA) ne règne plus sans partage sur le reste du monde.
Pour débattre sans tabou, pour échanger sans sous-entendu, pour commencer à construire des réponses, ensemble, Forum ATENA vous invite à une soirée d’éveil, suivie d’une journée de débats !
Le 18 juin en soirée, venez écouter des acteurs de premier plan, nous parler sans langue de bois, venez poser vos questions. Le 19 juin, venez participer à nos ateliers débats et construisons ensemble des réponses qui seront proposées aux décideurs.
Venez nombreux, très nombreux, nous avons prévu grand !
Comme toujours, l’évènement est gratuit, mais l’inscription est obligatoire ; ICI avec toutes les informations !
Philippe Recouppé, Président de Forum ATENA
…c’est le nombre de millions d’Américains qui ont vu leur données personnelles fuiter, en début d’année, suite à la cyberattaque menée contre la chaîne de magasins TARGET, aux Etats Unis. 40 millions de numéros de cartes bancaires, avec date d’expiration et cryptogrammes, ajoutés à 70 millions de noms, adresses mails et postales et numéros de téléphones sont partis dans la nature pour, bien sûr, être exploités. Près d’un Américain sur deux a été touché par cette cyber attaque.
Gérard Peliks, Président de l’Atelier sécurité de Forum ATENA
Quelle gouvernance pour quel internet : conférence Forum ATENA les 18 et 19/06
Le sujet de la Gouvernance a maintenant un visage concret : celui de la surveillance systématique, de l’espionnage tous azimuts par une nation qui a utilisé à son seul bénéfice une technologie devenue un bien commun de développement et d’innovation pour tous, l’Internet.
C’est pourquoi, les 18 & 19 juin 2014, Forum ATENA et EUROLINC en partenariat avec les écoles ECE et l’ESME Sudria et avec la participation de nombreuses associations organisent un grand évènement pour proposer des pistes pour une gouvernance européenne de l’Internet.
Le séisme qui a suivi les révélations d’Edward Snowden a suscité des interrogations bien légitimes. Des réunions, des sommets se sont tenus et vont se tenir, avec, à la clé, des décisions qui pourraient influencer notre rapport à l’Internet, aussi bien sur le plan national qu’international.
Pour appréhender et anticiper les retombées des décisions et les nouvelles tendances, pour influencer la gouvernance de notre Internet de demain, et plus globalement de la société numérique de demain, venez débattre, vous informer, rejoignez-nous.
Les 18 & 19 juin, seront l’occasion de présenter les grandes tendances d’évolutions des sociétés vers le numérique et de la nécessaire gouvernance de l’Internet, un sujet essentiel, mais longtemps ignoré. Cette manifestation sera un lieu de rencontre et de débat privilégié entre les internautes et des experts de l’Internet, qui sont moteurs dans l’économie numérique, mais également entre des politiques, des industriels et des représentants de la société civile.
Le mercredi 18 juin sera consacré à l’intervention d’experts reconnus : Louis Pouzin, Benajamin Bayart, Robin Wilton, Xavier Dalloz, Philippe Lemoine, Olivier Iteanu, Jean-Christophe Nothias… sur le thème "Quel internet, quelle société numérique demain ?"
Le jeudi 19 juin se déroulera autour d’Ateliers thématiques : SmartCities et Connectivité des Territoires, Surveillance et Sécurité, Objetcs connectés, économie collaborative et Internet, quelles alternatives construire face à la domination US ? Ces Ateliers formuleront des propositions concrètes qui seront présentéesen fin de journée sous forme d’un point presse.
Pour plus d’informations (le programme est désormais en ligne !) et s’inscrire gratuitement, rendez-vous sur la page de l’événement : http://www.forumatena.org/quelle-gouvernance-pour-quel-internet
Philippe Recouppé, Président de Forum ATENA
Deux nouveaux papiers blancs proposés en téléchargement
Dans ses relations avec les écoles d’ingénieurs et de commerce et avec les instituts universitaires, Forum ATENA met en valeur les réflexions de quelques excellents étudiants, en vous proposant de télécharger des textes qu’ils ont écrits. Voici, avec la permission des élèves et du directeur du MBA, deux papiers blancs écrits récemment par des élèves du MBA Management des Risques de l’Institut Léonard de Vinci, Paris La Défense :
1/ Les cyber risques sont-ils assurables ? Quelles sont les questions que peuvent/doivent se poser les assureurs et les assurés ?
Oui, les cyber risques sont assurables pour peu que la société d’assurance analyse préalablement avec l’aide d’un expert, le système d’information de son client potentiel pour s’assurer qu’il traite correctement la sécurité de son Information et pour déterminer le montant de la prime d’assurance.
Téléchargez ce papier blanc de Cyril Nalpas en : http://www.forumatena.org/files/livresblancs/Assurabilité_des_cyber_risques.pdf
2/ Les cyberattaques subies depuis quelques années, par les nations ou par les entreprises, peuvent-elles constituer un acte de guerre ? Ces nations ou ces entreprises sont-elles en droit de riposter par d’autres cyberattaques ?
Certaines cyber attaques (Dénis de Services Distribués contre l’Estonie, destruction des centrifugeuses de l’usine iranienne de Natanz…) peuvent constituer des actes de guerre, mais il est difficile d’en attribuer l’origine. La France s’est dotée de lois lui permettant de riposter, mais en aucun cas, un citoyen ou une entreprise ne peuvent entreprendre une riposte, pour une cyber attaque qu’ils ont subie.
Téléchargez ce papier blanc de Patricia Okouda en : http://www.forumatena.org/files/livresblancs/Cyberattaques_actes_de_guerre.pdf
D’autres textes sont proposés en téléchargement sur le Web de Forum ATENA en : http://www.forumatena.org/livres-blancs
Gérard Peliks, Président de l’Atelier sécurité de Forum ATENA
Forum ATENA met en ligne cette semaine la thèse professionnelle de Geneviève Ribot, sortie major de la première promotion du Mastère Cloud Computing de l’ISEP et qui a également été récompensée par le prix de la meilleure thèse professionnelle selon ORACLE, partenaire de l’enseignement du Mastère Spécialisé de l’ISEP
150 pages pour poser les bases du cloud computing et démontrer que la réponse aux exigences passe par une évolution technologique et s’appuie sur la mise en place de standards à tous les niveaux de l’infrastructure à l’applicatif. L’auteure qui, à l’issue du Mastère, a intégré l’entité consulting de SOGETI (filiale du groupe CAPGEMINI) spécialisée dans les services informatiques de proximité), y défend l’approche transverse qui ne permet pas la granularité des approches focalisées sur un seul sujet, mais qui est indispensable à l’intégration des différentes briques de l’automatisation que sont le réseau, le traitement, le stockage, le développement, la production, les applications, les flux métiers et la supervision.
Geneviève Ribot définit ce qu’est le cloud hybride élastique, comment il fonctionne comme un courtier interne de cloud, permettant de prendre en compte les pics de charge et les projets ponctuels par des solutions de débordement et d’embarquement de services en externe.
Puis elle traite des exigences de l’entreprise et de l’IT qui conduisent au catalogue de services du cloud hybride. Elle souligne l’importance de gérer la gouvernance du multi-cloud, en particulier la capacité, la sécurité des accès et des mouvements de données, la facturation, le respect des engagements, en s’appuyant sur la gestion des règles, des politiques et des mesures, et surtout la part centrale de l’automatisation pour fournir l’agilité demandée.
Enfin, l’auteure expose les processus et les mécanismes essentiels des services du cloud hybride élastique dont l’orchestration, avant d’étudier l’outillage sans lequel il serait impossible d’automatiser. Est également traité, dans ce document très complet, l’ensemble des mécanismes, de l’infrastructure aux couches applicatives. Comment cet outillage évolue-t-il ? Comment permettre l’automatisation de l’infrastructure, l’orchestration par le « Software Defined » ? En quoi consiste la séparation du traitement et du contrôle ? Pourquoi centraliser le contrôle ? Comment configurer les ressources à la volée ? Quelles exigences et quelle maturité technologique sont nécessaires pour réussir un cloud hybride élastique ?
Autant de questions auxquelles répond avec brio Geneviève Ribot. Elle conclut sa thèse par la mise en œuvre d’un cloud hybride élastique, véritable projet de transformation qui s’intègre à l’existant par étape, après évaluation des priorités en fonction des objectifs de l’entreprise, de la maturité des processus aux retours sur investissement. A télécharger ici
Pour toute information sur le Mastère Cloud Computing de l’ISEP : http://www.cloud-computing-formation.fr
Philippe Recouppé, Président de Forum ATENA
StreamLike rejoint Forum ATENA
Mediatech est une société française basée à Paris qui est éditeur de la solution Streamlike pour la gestion et la publication de médias (audio ou vidéo). Mediatech aide les organisations à mettre en place leur stratégie vidéo en les accompagnant tout au long de la chaîne de valeurs, de l’idée à sa mise en œuvre (du contenu au contenant), en s’appuyant sur un réseau de prestataires spécialisés.
Streamlike est une solution professionnelle pour la gestion de médias:
– encodage, hébergement et enrichissement
– diffusion sur tous supports, en direct et à la demande
– mesure d’audience et statistiques avancées. Streamlike est un point d’entrée unique pour les publications en tous formats, vers tous supports et vers toutes plate-formes et réseaux sociaux.
Streamlike est disponible en mode Saas, en service infogéré ou sous forme de licence, pour installation sur votre propre infrastructure. Avec Streamlike, Mediatech assure la diffusion des médias en ligne (intranet et/ou internet) et un accompagnement personnalisé pour des sociétés telles qu’Alstom, AREVA, LCL ou Peugeot.
Sponsorat de notre évènement des 18 et 19 juin à Paris « Quelle Gouvernance … pour quel Internet ? »
Le mercredi 18 juin en soirée, et le jeudi 19 juin toute la journée à Paris, les associations Forum ATENA et EUROLINC organisent un grand évènement sur le thème général : « Quelle Gouvernance … pour quel Internet ? » pour proposer des pistes pour une gouvernance européenne de l’Internet.
Vous trouverez en http://www.forumatena.org/quelle-gouvernance-pour-quel-internet tous les renseignements et vous pouvez dès à présent vous inscrire à cet évènement gratuit et qui sera très riche en informations et porteur de résolutions que nous prendrons ensemble.
Votre organisation a la possibilité d’associer son nom à notre évènement en le sponsorisant. N’hésitez pas à vous reporter à la page http://www.forumatena.org/nous-rejoindre pour connaître les conditions d’un sponsorat et de nous contacter pour que nous vous précisions les retours sur investissements, toujours très intéressants, de nos évènements.
Gérard Peliks, Président de l’Atelier sécurité de Forum ATENA
La sécurité, la surveillance et la protection des données en Europe
Deux évènements en 2014 sont venus consolider les mesures règlementaires nécessaires pour établir la sécurité, la confidentialité, et la confiance numérique sur les réseaux. C’est d’une part, le vote en 2014 du Règlement des Services e.IDAS, et d’autre part, le vote en 2014 de la Directive NIS Network Information Security.
Le premier Règlement apporte le cadre légal de fonctionnement des services de confiance apportés par les opérateurs en élargissant les solutions de signature en ligne, et d’autre part, la seconde, une Directive, elle introduit chez les opérateurs (SLA Service Leverage Agreement) le risk management, les mesures de risques et les obligations de résultat fournies par les opérateurs en ligne, que ce soit pour le « correspondence mailing » que pour le « correspondence banking » (Payment service providers). Des organismes de contrôles prudentiels ou des prestataires de validation seront instaurés pour vérifier la qualité des opérations des prestataires de services de confiance, en séparant leurs fonctions pour des raisons de responsabilité, de secret et de confidentialité documentaire.
Le règlement eIDAS
La proposition de règlement " sur l’identification électronique et services de confiance pour les transactions électroniques dans le marché intérieur » a été adoptée par la Commission le 4 Juin 2012.
Les membres du Parlement européen ont largement adopté en Avril 2014 (534 voix pour, 73 voix contre, 7 abstentions) la proposition de règlement sur l’identification électronique et sur les services de confiance pour les transactions électroniques dans le marché intérieur, dite « eIDAS Règlement ».
Le nouveau cadre pour l’identification électronique et services de confiance sera :
1. Assurer la reconnaissance mutuelle et l’acceptation de l’identification électronique à travers les frontières ;
2. Donner un effet juridique et la reconnaissance mutuelle de services de confiance numérique, y compris l’amélioration des règles actuelles sur les signatures électroniques, et de fournir dans ce contexte, un cadre juridique pour les sceaux électroniques, l’horodatage, le document électronique, l’acceptabilité, la livraison documentaire, les preuves électroniques, et les mesures d’authentification sur chaque site Web.
Cette proposition représente la première étape dans la mise en œuvre des objectifs de l’équipe de législation (eIDAS), Groupe de travail mis en place par la Commission afin de fournir un environnement réglementaire prévisible pour l’identification électronique et sur les services de confiance nécessaires aux transactions électroniques dans le marché intérieur pour stimuler et faciliter les opérations de l’utilisateur, et pour assurer la confiance bilatérale dans le monde numérique.
La Directive NIS
Le Parlement Européen a voté avec succès par la directive de sécurité des réseaux et de l’information (NIS Network Information Security)
Après le vote de succès sur la directive NIS concernant la cyber sécurité, le 13 Mars 2014 la vice-présidente Neelie Kroes, a déclaré:
« Ce vote est aujourd’hui une bonne nouvelle pour les citoyens européens, et je tiens à remercier le rapporteur, Andreas Schwab, pour son travail acharné et efficace, ainsi que tous ceux qui ont travaillé sur ce rapport ». 521 en faveur; 22 contre; 25 abstentions.
Le forum « Digital Enlightenment » a proposé à Forum Atena d’intervenir au cours du débat qui se tient à Bruxelles le 21 May 2014. L’Atelier Economie Numérique intervient pour énumérer les avancées du Règlement eIDAS et Directive NIS dans les domaines de la vie privée, de la valeur probante des échanges numériques, et des garanties apportés par des instances de validation dans ces domaines et dans un contexte d’interopérabilité des opérateurs et des usagers domiciliés dans des pays différents (cloud Coputing), et de résilience indispensable des procédures de sécurité personnelle et de conformité documentaire.
Dans le contexte actuel de la migration du parc des applications informatiques installées localement en services en ligne (SaaS, IaaS) hébergés en data Centers sécurisés , une nouvelle architecture de sécurité et de confiance numérique a été modélisée (CEN, ETSI, ENISA) en se référant à des processus, normes et protocoles de communication nouveaux et conformes aux contraintes du Règlement eIDAS et de la Directive NIS. Cette nouvelle architecture de confiance numérique devrait permettre de réduire les coûts et les risques de correspondance documentaire d’environ 70% selon les analyses effectuées par le DG CONNECT (SSEDIC, E. Invoicing, SEPA, NIS Platform) et par des Cabinets de Consultants (D.Little, PWC).
Eric Blot-Lefevre, Président de l’Atelier Economie Numérique de Forum ATENA
Les TIC, l’information et les intelligences du stratège
Le renouvellement décisif des voies de l’information ne doit pas s’accompagner, chez le stratège d’entreprise, d’un renoncement aux exigences de l’entendement.
Appelons stratégie la pensée du dirigeant dont l’intelligence est tendue vers l’action efficace. Elle est faite de démarches créatrices s’appuyant sur l’intelligence des situations et donc, notamment, sur une certaine connaissance du monde ; Internet et d’autres techniques y apportent depuis peu une contribution décisive. Or on peut se demander si, en cette occasion, ne se serait pas instaurée une tentation de faire passer la fonction d’information pour suffisante, ou presque, à la pensée stratégique, la flatteuse appellation d’Intelligence Économique étant mise à contribution à cet effet. Une telle prétention devrait être récusée sans ménagement, à deux titres : l’information n’est pas le tout du savoir et le savoir n’est pas, a priori, la vérité.
Nous savons bien qu’une information, simple bribe de connaissance, n’a d’utilité que par son intégration à un savoir suffisamment structuré, doté de profondeur, et que la compréhension des choses est à ce prix. Ceci vaut éminemment pour la pensée du stratège, aux prises avec toutes les composantes d’une situation et leurs multiples interactions.
Encore faut-il que l’apport de connaissance ne soit pas illusoire. Les sources de l’information d’une entreprise sur l’extérieur sont des plus variées ; les conditions de son élaboration et de sa transmission – sans même parler de celles de la réception – favorisent mésinformation et désinformation, les deux étant parfois difficiles à démêler. Qui peut connaître le taux de croissance réel de la Chine ? Comment la climatologie obtient-elle plus de 95 % de certitude dans ses conclusions ? Dans l’effort permanent pour savoir le vrai des choses, la vigilance et l’esprit critique sont d’indispensables vertus, qu’Internet, au moins autant que d’autres vecteurs, impose de pratiquer sans modération.
Résumons ces considérations en un aphorisme simili-pascalien un tant soit peu provocateur : la vraie intelligence se moque de l’intelligence économique. Aux stratèges d’accorder leur pleine place aux techniques nouvelles, d’évaluer leurs apports en profondeur et de mettre toute leur énergie à bien concevoir.
Georges Barthélemy – Consultant indépendant – Membre de Forum ATENA
Les perspectives d’emplois dans l’économie digitale
Les activités de services en Europe représentent 52% du produit intérieur brut et 58 % de la population active. Ces activités génèrent 220 milliards de courriers, 60 milliards de transactions et 20 milliards de paiements comptabilisés pour 50.000 milliards € de valeurs marchandes qui coûtent 1000 Milliards € par an et qui occasionnent 1000 Milliards de fraudes en Europe (Sources SSEDIC.DG-Connect). Le budget de la Commission Européenne par comparaison est de 500 Milliards €/an. La Commission Européenne, selon PWC et D. Littel, pour réduire de 70 % ces risques et ces coûts préjudiciables à la démocratie et à la compétitivité, propose un arsenal législatif de Règlement (E. Services) et de Directives (E.ID, NIS).
La réforme législative en cours intervient au moment où la gestion informatique, au niveau mondial, passe d’une solution locale (Licence Logicielle) installée sur chaque ordinateur personnel à une offre de services informatiques en ligne (abonnement en SaaS, Software as a Service) confiés à des prestataires de confiance numérique et protégés dans des Data Centers très sécurisés (TIER 4).
Le basculement d’une informatique locale vers une informatique répartie en SaaS et Cloud Computing s’accompagne nécessairement et légalement d’un renforcement des règles de sécurité. Il s’agit de protéger des comptes documentaires en ligne, avec le secret documentaire, de la même manière qu’on protège des comptes monétaires avec le secret bancaire.
Ce renforcement majeur des moyens de sécurité et des garanties de valeur juridique dans toutes les correspondance documentaire en ligne (courriers, transactions, contrats, paiements), en évitant toutes sortes d’anomalies et de fraudes (prévention numérique), et en assurant une qualité de service irréprochable, va permettre un développement phénoménal des Communautés et des Marchés organisés, et va stimuler les investissements, le « business » et l’emploi dans l’économie digitale.
On estime dans ces circonstances exceptionnelles à 5 millions la création des emplois dans les six prochaines années. Cette création d’emploi qui est fondée sur le nouveau contexte règlementaire européen, répond à la demande d’ingénieurs qualifiés pour créer des réseaux de confiance numérique innovants, et répond au besoin de personnels spécialisés et conformes au cahier des charges des tiers de confiance accrédités (SLA Service Leverage Agreement). Cette création d’emploi coïncide avec le rapatriement, notamment pour le personnel assermenté, de certaines fonctions du Business Process Outsourcing qui sont actuellement délocalisées et non conformes aux normes ISO 27006-35 et vis-à-vis des nouveaux critères d’accréditation réservés aux banques documentaires et monétaires (Payment Service Providers).
De même que dans les années 80-90 les réseaux de «correspondance monétaire » électronique ont démultiplié de manière phénoménale les instruments financiers et leurs produits dérivés, nécessitant le recrutement de 3 millions de salariés dans la sphère financière, de la même manière, les réseaux de « correspondance documentaire » numérique vont se développer rapidement grâce aux services de confiance en ligne utilisant les nouvelles technologies de SaaS, de Cloud Computing, et de Big Data. Comme l’avait annoncé Alan Greenspan, visionnaire, pour que la sécurité soit au cœur des solutions de confiance numérique, il faut que cette sécurité soit un centre de profit à part entière, et non plus un centre de coûts, et que cette sécurité attire les investisseurs avec un modèle économique lucratif et des perspectives de croissance très élevées.
Comme l’a indiqué Viviane Reding, la création d’emplois qualifiés dans les réseaux de confiance numérique et organisés en Cloud Computing dépassera 2,5 Millions de jobs en 2020. Ces emplois qualifiés serviront à établir les nouveaux prestataires de services de confiance numérique, soit opérateurs de correspondance documentaire, soit instances de validation, de certification et d’interopérabilité, tous assujettis au Règlement européen et à la Directive NIS qui introduit dans leur gestion documentaire des contraintes de Risk Management.
Les Opérateurs Télécom, Postaux, Documentaires et Monétaires (Payment Service Providers) ne feront plus seulement la commutation de la voix et des données informatiques, mais également la commutation des documents numériques qui représentent des titres de créances, de dettes, ou de droits dématérialisés, et qui sont assujettis à une multitude de contraintes légales, fiscales, règlementaires et contractuelles selon la diversité des métiers, des conventions inter-change ou des conditions de vente et de service en vigueur (SOX, IFRS, MIFID, COBIT, SEPA, …).
Tous ces prestataires de services de confiance numérique assureront « le correspondance mailing » au même titre que les banques assurent aujourd’hui « le correspondence banking », avec tous les services en ligne de signature, de commutation et de conservation documentaire conformes à la protection des droits individuels (révocation, secret documentaire) et aux obligations de certification juridique, de confidentialité, d’interopérabilité, de restitution et de résilience (ISO 27006-35).
La création des emplois nécessaires pour établir de tels réseaux de confiance numérique qualifiés pour la signature en ligne, pour la commutation des fichiers documentaires et pour la conservation des preuves électroniques, et nécessaires pour accréditer ces nouvelles catégories d’opérateurs de confiance numérique, d’agences de notation et d’instances de validation, représentera plus d’1% du "Growth Domestic Product". Or 1% de 15.000 MDS €, soit 150 Milliards € de création de valeurs, c’est l’équivalent à 5 millions de salaires sur la moyenne européenne de 30 K € par an. Pour les 20 millions d’entreprises européennes, le progrès économique et la création d’emplois dépendent largement des solutions en SaaS qui vont élargir leurs marchés à l’échelle régionale ou mondiale :
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En améliorant l’efficacité des procédures de signature et d’archivage légal
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En réduisant les coûts informatiques et documentaires de 70% : 243 Mds € pour les factures, 126 Milliards € sur les paiements, etc…
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En fidélisant les partenaires dans des communautés élargies et des cercles de confiance numérique.
Ce progrès concerne en priorité les PME qui créent 58% de valeur ajoutée avec 68% de la population active. La migration de la gestion « off line » (licence sur le poste de travail) en services « On line » (SaaS et Cloud Computing) dépend des 30 premiers éditeurs de logiciels qui réalisent 86% des 250 Milliards de licences et migrent lentement. La migration dépend des progrès réalisés dans la sécurité juridique et informatique pour les identités et des signatures « on line » (par opposition à « off line »), et dans l’établissement des organes de validation- de certification- et d’interopérabilité des applications entre les usagers et leurs prestataires de services domiciliés dans le Cloud.
Selon les études publiées par le SSEDIC Scoping the Single European Digital Identity Community en 2012 et 2013, ce marché de la sécurité représenterait 22 Milliards € de revenus par an, et le marché de la validation une valeur supplémentaire de 32 milliards €, soit un total équivalent à 21,60 % des revenus actuels des 100 premiers éditeurs de logiciels de gestion. Actuellement, 74% des éditeurs sont d’origine américaine et 14% sont européens.
Le retard de l’Europe pourrait bien diminuer significativement si l’Europe est la première région à légiférer dans les domaines de la sécurité des identités et des signatures en ligne, et sur les organes de validation et d’interopérabilité qui assurent un écosystèmes entre tous les prestataires de confiance numérique. L’expérience de l’Europe et du Luxembourg avec les sociétés de « clearing » et les Data Centers Tier 4, permettrait d’envisager rapidement pour les PME des réseaux de confiance numérique avec des créations d’emplois.
Eric Blot-Lefevre, Président de l’Atelier Economie Numérique de Forum ATENA
Audition-débat "Le principe d’innovation, de l’idée à la règle de droit. Peut-on écrire un principe d’innovation ?"
Le 5 juin 2014 aura lieu à l’Assemblée Nationale un événement important en France dans le domaine de l’innovation. Il s’agit d’une audition-débat organisée par l’Office Parlementaire d’Evaluation des Choix Scientifiques et Techniques (OPECST) sur le thème : « Le principe d’innovation, de l’idée à la règle de droit. Peut-on écrire un principe d’innovation ? ». Le Forum des Politiques Publiques d’Innovation est membre actif du comité de pilotage et d’organisation de cet événement.
Les personnes intéressées sont priées d’envoyer rapidement à l’adresse email de Christophe Dubois-Damien (dub-dam1@noos.fr), leurs noms prénoms, titres et mails.
Dans la limite des places disponibles, du fait de l’espace limité de la salle Lamartine de l’Assemblée nationale, une invitation formelle et officielle leur sera envoyée par Bruno Sido, Sénateur, Président de l’OPECST et Jean-Yves Le Déaut, Député vice Président de l’OPECST. Le Forum des Politiques Publiques d’Innovation a pour objectif et ambition de poursuivre, tout particulièrement après l’audition-débat du 5 juin 2014, des réflexions, actions et solutions dans le domaine de l’innovation.
Nous aurons l’honneur et le plaisir d’accueillir entre autres intervenants :
– Anne Lauvergeon présidente de la commission Innovation 2030, François Ewald membre de l’Académie des technologies, Edouard Brézin, membre de l’Académie des sciences,
– Jean-Hervé Lorenzi, président du Cercle des économistes, Nicolas Hulot, envoyé spécial du Président de la République pour la protection de la planète, – Claudie Haigneré ancien ministre, Présidente du Palais de la découverte et de la Cité des sciences et de l’industrie,
– Ségolène Royal, ministre de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie
– Louis Gallois, président de la Fabrique de l’industrie, Geneviève Fioraso, secrétaire d’Etat à l’enseignement supérieur et à la recherche, Bernard Accoyer, député, ancien Président de l’Assemblée nationale, Arnaud Montebourg, ministre de l’économie, du redressement productif et du numérique.
– Patrice Noailles-Siméon président de l’atelier innovation de Forum Atena, président fondateur du Forum des Politiques Publiques d’Innovation.
– Laurent Larry Guyot-Sionnest, Administrateur de Forum ATENA, vice-président du Forum des Politiques Publiques d’Innovation.
– Christophe Dubois-Damien délégué du Forum des Politiques Publiques d’Innovation,
administrateur, président Atelier Intelligence économique Forum ATENA
Cultureindustry conference à l’Université Paris Diderot le 12-13 juin 2014 !
Venez écouter des chercheurs et professionnels (jeux vidéos, télécom, musées, télévision, contenus digitales) aux prises avec des sujets liés à notre monde numérique et l’importance d’un apport culturel et scientifique pour les innovations de demain. Bernard Stiegler nous parlera des Digital Studies et leur effet sur l’innovation numérique, le Louvre, le MIT parleront de la dématérialisation des musées, Orange, Mines-Telecom, des psychologues et des hackers joindront leurs forces pour parler de l’effet des multiples réseaux sur notre quotidien et débattrons autour de la notion d’un Networked Self ou soi en réseau et Ubisoft, Dontnod et Novaquark demanderont si le choix existe réellement dans les jeux. Les logiciels libres, les nouvelles modes de consommation audio-visuelles, la déstabilisation de systèmes de surveillance feront partie de la riche palette de sujets débattus lors de Cultureindustry !
Sara Thornton – Professeur de littérature et culture anglophones – Director of Masters programme Cultural Intelligence and Innovation
16/06, les Assises de la Confiance Numérique (Paris Bercy, Centre Pierre Mendès France)
L’un des défis majeurs pour le développement de l’économie numérique en France et en Europe repose bien aujourd’hui sur la mise en place d’un cadre de « Confiance Numérique » sur Internet à minima européen qui garantira à la fois la protection des données personnelles et l’identité des internautes dans une zone géographique donnée.
Le Parlement européen a justement pour objectif d’adopter avant les élections européennes de mai 2014 deux projets de règlement européen qui seront déterminants pour garantir la mise en place de cet espace de confiance numérique en Europe :
- Un projet de règlement visant à sécuriser les transactions électroniques dans toute l’UE, qui définit des règles sur l’identification électronique et les services de confiance pour les transactions électroniques dans le marché intérieur et établit un cadre juridique en ce qui concerne les signatures électroniques, les cachets électroniques, les horodatages électroniques, les documents électroniques, les services de fourniture électronique et l’authentification d’un site Web.
- Un projet de règlement sur la protection des données personnelles, ainsi qu’une proposition de directive présentée en parallèle en matière de police et de justice. La directive européenne de 1995 est ainsi appelée à être remplacée par un règlement européen d’application directe dans l’ensemble des États membres de l’Union européenne. Il devrait notamment permettre une meilleure harmonisation et renforcer l’effectivité des règles de protection des données personnelles.
Des projets de règlement qui sont un signal politique puissant qui exprime une identité politique forte de l’Union européenne sur un sujet essentiel, tant sur le plan des valeurs que sur celui des enjeux économiques.
Au regard de ce contexte historique et suite à l’adoption des deux projets de règlement cités supra La FNTC(Fédération des Tiers de Confiance), qui regroupe plus d’une centaine d’acteurs du monde du numérique (institutionnels, industriels, experts et professions réglementées) organise, le 16 juin 2014 et sur une journée «Les 1ères Assises de la Confiance Numérique » autour des enjeux et des facteurs clés de succès liés à la mise en place d’un Espace de Confiance Numérique Européen.
L’objectif sera ainsi de décrypter, pendant cette journée :
- Les principales ruptures et transformations en cours autour des Identités numériques et de la protection des données personnelles (technologiques, financières, réglementaires et juridiques, industrielles et commerciales) ;
- Les principaux enjeux et défis que soulèvent ces transformations sur les écosystèmes existants (valeur ajoutée, modèles économiques, nouveaux entrants, évolution de la demande, des usages, des services, de la concurrence) ;
- Les opportunités et les risques qu’induit cette nouvelle donne pour les Etats, les entreprises et les citoyens, notamment en France et en Europe (souveraineté, sécurité, influence et indépendance) ;
- Les forces et les faiblesses de notre pays et de nos entreprises face à ces bouleversements (au niveau technologique, financier, politique, industriel et commercial).
Plus d’information / inscription sur : http://www.assisesdelaconfiancenumerique.com/
Mercredi 18 et Jeudi 19 juin Conférence "Quelle Gouvernance pour quel Internet ?" |
5 juin
Assemblée Nationale
Audition-débat "Le principe d’innovation, de l’idée à la règle de droit. Peut-on écrire un principe d’innovation ?"
10 juin
TélécomParis Tech (Paris 13ème)
Les nouveaux réseaux de télécommunications: défis techniques, économiques et sociaux
11, 12 & 13 juin
Espace Grande Arche (Paris la Défense)
SG Paris 2014 : des smart grids aux smart networks
12 & 13 juin
Université Paris 7 Diderot – Paris 13ème
Cultureindustry Conference
16 juin
Paris Bercy – Centre de conférence Pierre Mendes-France
Les Assises de la Confiance Numérique
Pour soutenir Forum ATENA