Et si nous interrogions la place que peut avoir la publicité dans nos sociétés ?Que ce soit dans les mondes physiques ou dans le numériques, la publicité a envahi notre environnement, et notre cerveau.
Dans les rues, les transports, les écrans animés captent notre attention, sans que nous puissions nous en défendre, le réflexe d’attention porté au mouvement ne se contrôle pas, c’était une question de survie aux temps préhistoriques.
Sur le Net, sur nos smartphones et autres PC, sur notre TV, connectée ou non, les publicités, de plus en plus souvent personnalisées, captent notre attention, s’immisçant dans notre subconscient, désactivant nos mécanisme de défenses, puisqu’elles sont pertinentes, elles correspondent à nos préoccupations …
Il est amusant de se souvenir des tout débuts de l’Internet, où le monde du gratuit et la Netétiquette régnaient dans un monde d’innovations et de partage. Pas de publicité, ou presque.
L’arrivée des premiers cookies au milieu des années 90 a bien été un peu débattue, mais déjà les marketeurs s’emparaient du net pour en faire un formidable lieu de business, et détrôner peu à peu la publicité traditionnelle, généraliste, pour une publicité personnalisée.
Une récente étude démontre que la toxicité du modèle : pour attirer l’internaute, ces plateformes n’hésitent à pas à favoriser les fake news, et plus généralement toutes informations violentes ou à caractère sexuel, afin de mieux adresser les contenus publicitaires dont ils vivent, dont ils s’enrichissent.
Les torrents de boue déversée sont la conséquence direct du modèle économique choisit.
La personnalisation, avec sa valorisation, est la conséquence des technologies mise à disposition dans les terminaux intelligents que sont les smartphones, tablettes et autres PC, sans oublier les smart TV, ces télévisions connectées qui vont de plus en plus déverser sur nos écrans ces publicités personnalisée.
Que proposer ? La fin des réseaux sociaux ? Surtout pas !
Ne jetons pas le bébé avec l’eau du bain, les réseaux sociaux sont une formidable invention, outil de socialisation, de communication, d’expression, c’est le modèle économique qui est à remettre en cause, à minima la publicité personnalisés, donc l’exploitation des cookies, des données personnelles à des fins publicitaires.
Dans le monde des réseaux sociaux, l’acceptation de l’utilisation des données personnelles par l’internaute n’a pas de sens, car son refus remettrait en cause son utilisation même. Il faut donc bannir seulement l’utilisation qui en est faite.
Jusque faut il aller ? Faut -il « anonymizer » les profils publicitaire, pour aller vers des catégories plus ou moins fines, plus ou moins multiples ? Le débat doit être porté par les internautes, les associations comme Forum ATENA, les politiques, toute la société. Sinon les réseaux sociaux finirons par être considéré comme une mauvaise idée pour nos démocraties, et au-delà, pour les sociétés humaines.
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